Selon des chercheurs de l’Université des sciences et technologies King Abdullah (KAUST) en Arabie Saoudite, faire flotter des datacenters dans la stratosphère apporterait deux avantages : un refroidissement naturel et un accès à l’énergie solaire.
Dans leurs recherches pour améliorer l’efficacité énergétique des datacenters, les chercheurs ne manquent pas d’imagination, quitte à se tourner vers la science fiction. C’est ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Université des sciences et technologies King Abdullah (KAUST) en Arabie Saoudite ont étudié la possibilité de faire flotter des plateformes de datacenters HAP (High-Altitude Platforms) dans la stratosphère.
Le rapport « Data Center-Enabled High Altitude Platforms: A Green Computing Alternative » de l’Université des sciences et technologies King Abdullah a été rendu public, vous en trouverez une copie en fin de notre article.
L’idée portée par les chercheurs est simple et d’une grande logique : pour accroître l’efficacité énergétique des datacenters, il suffit de les implanter dans les régions du monde où la température est naturellement basse. Soit si l’on suit leur raisonnement, en remontant vers les pôles, vers les pays les plus froids ; soit en ciblant une zone à la température naturellement fraîche, la stratosphère.
Pour cela, ils proposent le concept de serveurs hébergés dans un dirigeable rempli d’hélium, avec une infrastructure qui se composerait d’un datacenter traditionnel au sol relié électroniquement à un ou plusieurs HAP gonflés à l’hélium et géostationnaires. Le transfert de charges de travail terrestres sur le DC flottant permettrait de réduire de 14% la consommation énergétique de ces workloads.
S’ajoute à l’équation la production énergétique solaire associée à la surface du HAP d’un côté, mais de l’autre la consommation électrique nécessaire pour stabiliser le dirigeable alors que les mouvements d’air en forte altitude.
Si le projet semble intéressant, il reste à valider les volets technologiques et financiers…