Le projet de grid énergétique LionLink en mer du Nord a franchi une première étape avec l’arrivée des opérateurs nationaux National Grid et TenneT sur le câble électrique sous-marin à haute tension qui reliera le Royaume-Uni et les Pays-Bas aux parcs éoliens offshore.
Le projet n’est pas nouveau en soi, de déployer des câbles électriques sous-marins entre des pays séparés par la mer ou l’océan. Depuis 2011, BritNed assure une interconnexion point à point entre les marchés britannique et néerlandais de l’énergie. Il existe même un projet entre le Maroc, pour la production d’électricité solaire, et la Grande-Bretagne (lire « Le Maroc va alimenter en électricité verte la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin« ). Cependant, dans le cadre du projet LionbLink en mer du Nord, il prend une autre dimension.
Il ne s’agit plus seulement d’alimenter en électricité le Royaume-Uni avec de l’énergie produite en Europe du nord via les Pays-Bas, mais de créer un grid énergétique conçu pour connecter ces deux pays également relié aux parcs éoliens offshore et aux marchés voisins.
Il manquait au projet des partenaires GRT (Transport Grid Manager) pour le transport de l’énergie. C’est désormais engagé avec l’arrivée dans le projet du GRT britannique National Grid et du GRT néerlando-allemand TenneT qui permettront la connexion aux réseaux électriques des deux pays.
Potentiellement, LionLink devrait pouvoir connecter simultanément jusqu’à 2 GW d’éolien offshore entre les systèmes électriques britannique et néerlandais. Les deux opérateurs contribueront à accélérer la livraison de l’éolien offshore, tout en atténuant l’impact sur les communautés côtières avec moins de connexions individuelles et une infrastructure réduite.
Le projet est en phase de développement. Mais avant d’explorer les chemins sous-marins possibles, l’analyse de LionLink doit porter sur les coûts, les avantages socio-économiques et la rentabilité du projet.