Si l’adoption de stratégies « cloud first » et « cloud only » ne cesse de croître, il est primordial que les organisations aient la garantie que le cloud sur lequel elles s’appuient soit capable de maintenir l’ensemble de leurs services et opérations avec fiabilité.
Expert - Siham Eisele, Regional Sales Director, Zerto, une société de Hewlett Packard Enterprise
Dans le cas d’une catastrophe, les applications et les données doivent pouvoir être rapidement restaurées sans impacter les environnements de production. Mettre en œuvre la protection continue des données au sein d’une stratégie de reprise après sinistre va répondre à un objectif de point de reprise (RPO) proche de 0 et atténuer les risques de la migration de données dans le cloud.
60 % des entreprises ont dû faire face à l’irrécupérabilité de leurs données au cours des 12 derniers mois et on estime à 2 millions de dollars par tranche horaire, le coût total de huit heures de temps d’arrêt annuel. Face à ces enjeux économiques et dans un contexte de recrudescence de ransomware, toute entreprise a besoin d’une stratégie pointue en matière de reprise après sinistre pour minimiser la perte de données et garantir la disponibilité de ses opérations, quel que soit le type de perturbation ou de panne.
Ces stratégies dites de DR (Disaster Recovery) ne se limitent pas à la simple bascule de l’infrastructure dans le cloud. Pour véritablement garantir la continuité des activités, les organisations doivent aussi s’assurer d’être correctement protégées dans l’infrastructure de cloud public ou privé qu’elles utilisent. Et c’est là que la migration de données entre en jeu. Dès lors qu’un datacenter est victime d’une catastrophe ou que le réseau tombe en panne, en répliquant leurs données sur un site secondaire, les entreprises pourront rapidement les restaurer et ce, sans rupture opérationnelle.
La migration des données : un défi pluriforme
Perte de données pendant le processus de migration, problèmes de compatibilité liés aux changements de systèmes d’exploitation, formats de fichiers inattendus…, l’élaboration d’une stratégie de migration n’est cependant pas exempte de risques.
D’ailleurs, on considère que l’un des plus grands défis rencontrés par les entreprises est bel et bien la connaissance des applications utilisées en interne. Lorsque les personnes référentes quittent leur fonction, il n’est pas rare que les informations qu’elles détiennent disparaissent avec elles. Conséquence pour la migration de données : des coûts et une timeline rallongée, des processus bloqués voire la contrainte d’un lock-in technologique.
Et ce n’est pas tout ! Face au rythme d’innovation continu dans l’écosystème informatique, les entreprises peinent à intégrer leur environnement existant aux nouvelles infrastructures ou solutions tandis que les stratégies « cloud first » imposent la migration rapide vers de nouvelles plateformes sans pannes et surcoûts. A cela s’ajoute l’opacité des offres cloud du marché et les problèmes de compatibilité des charges de travail lorsqu’elles sont migrées entre diverses plateformes dans le cadre de stratégies de cloud hybride. De même, il ne faut pas oublier qu’il est généralement plus facile de transférer des données dans le cloud que de les récupérer. Les entreprises doivent donc toujours aborder leurs stratégies de migration en prévoyant un plan de sortie en amont de tout nouveau projet tout en s’assurant de bénéficier d’une véritable mobilité des données dans le cloud hybride.
La protection continue des données (CDP) : plus de sécurité et de mobilité
Il est nécessaire de s’affranchir des freins qui transforment les processus de migration en projets tunnel, trop coûteux et sujets à des erreurs. En mettant en œuvre la protection continue des données (CDP), la fenêtre d’un projet de migration peut être drastiquement réduite avec peu ou pas d’impact sur les environnements de production, car les données seront sauvegardées en permanence et régulièrement. Alliant le meilleur de la réplication synchrone et asynchrone, la technologie de réplication basée sur hyperviseur réplique vers le site de reprise uniquement les données modifiées et ce, en l’espace de quelques secondes. Cette technologie n’a pas besoin d’être planifiée, n’utilise pas de snapshots et écrit dans le stockage source sans avoir à attendre un accusé de réception du système de stockage cible.
Assurant une véritable mobilité des charges de travail sur des plateformes concurrentes, ce type d’approche agnostique permettra aux équipes informatiques de répondre efficacement aux enjeux rencontrés lors d’une migration cloud et aux divers scénarios de reprise après sinistre tout en se protégeant contre les ransomwares.