La personnalisation des cartes-mères ne suffit plus à Google pour faire tourner ses datacenters. Le géant de l’internet, dont une partie des services repose sur des plateformes de calcul, a indiqué qu’il va concevoir ses propres composants SoC (system-on-chips) pour serveurs.
Google est allé faire ses courses chez Intel, où il a recruté un vétéran du développement des processeurs, Uri Frank, pour diriger son équipe d’ingénierie de conception de puces pour serveur. Uri Frank a dirigé le développement des processeurs en architecture Core de nouvelle génération d’Intel de 2016 à 2020. Et il a également été vice-président et directeur du développement de produits d’ingénierie du fondeur.
Amin Vahdat, spécialiste de l’infrastructure des systèmes de Google, a indiqué que « les puces personnalisées sont un moyen d’améliorer les performances et l’efficacité (des serveurs) maintenant que la loi de Moore n’apporte plus d’améliorations rapides… »
La carte mère a été le point d’intégration des processeurs et des composants qui les accompagne (réseau, stockage, mémoire, accélérateurs, etc.). « Mais ce n’est plus suffisant. Pour obtenir de meilleures performances et utiliser moins d’énergie, nos charges de travail exigent une intégration encore plus approfondie dans le matériel sous-jacent« . Google ne veut donc plus seulement intégrer des composants sur une carte mère, mais concevoir des SoCs qui embarquent plusieurs fonctions sur une même puce ou sur plusieurs puces dans un même boîtier.
Avec le recrutement d’Uri Franck se pose la question de la plateforme qui embarquera les SoCs de Google ? La logique voudrait qu’il s’agisse de la technologie x86, comme Intel et AMD largement présents dans les datacenters de Google. Mais le géant dispose également d’une forte expertise sur la technologie ARM et Qualcomm sur Android. Ou encore l’architecture RISC-V avec OpenPower dont il est membre ?