Les autorités suédoises ont demandé à la Chine de faire revenir le vraquier chinois Yi Peng 3 dans leurs eaux afin d’enquêter sur sa présence dans la zone au moment où les câbles sous-marins ont été endommagés. Selon le Wall Street Journal, le navire serait suspecté d’avoir délibérément sectionné les câbles avec son son ancre qui traînait au fond de la Baltique.
Si pour le moment il n’y a officiellement pas d’accusation de malveillance, le gouvernement suédois s’interroge sur la présence du vraquier chinois Yi Peng 3, un navire de de 225 mètres de long, dans la zone de la mer Baltique au moment où deux câbles sous-marins de fibre optique ont été endommagés.
Rappelons que le dimanche 24 novembre, le câble BCS East-West Interlink de 218 km qui relie Gotland, en Suède, et la Lituanie, a été endommagé et mis hors service. Le lendemain, c’est le câble C-lion-1 entre Helsinki, en Finlande, et Rostock, en Allemagne, qui a également été sectionné.
Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense, a depuis déclaré que la coupure du câble sous-marin C-Lion1, qui relie la Finlande à l’Allemagne, doit être considérée comme « un acte de guerre hybride ». Pour les autorités européennes, il est à craindre que les deux coupures soient assimilables à un acte de sabotage intentionnel.
Après les premières phases de l’enquête, il a été rapidement découvert que le vraquier chinois Yi Peng 3 se trouvait dans la zone au moment où le câble a été endommagé. Et selon le Wall Street Journal, le navire serait suspecté d’avoir “délibérément sectionné les câbles, alors que son ancre traînait au fond de la Baltique sur plus de 100 milles”, soit plus de 180 kilomètres !
Le navire chinois est actuellement ancré dans les eaux internationales de la zone économique exclusive du Danemark, dans la mer de Kattegat. Les autorités suédoises demandent donc au Yi Peng 3 de retourner dans les eaux suédoises pour coopérer avec les enquêteurs.