L’Energy Information Administration (EIA) va mener jusqu’en juillet une enquête sur « les implications énergétiques des activités d’extraction de cryptomonnaie aux États-Unis« .
La consommation d’énergie liée au minage de cryptomonnaie et de Bitcoin soulève de nombreuses interrogations aux États-Unis comme dans d’autres pays. Dans une étude préliminaire menée aux États-Unis, l’EIA a réalisé une estimation de la consommation annuelle d’électricité du minage de cryptomonnaie entre 0,6% et 2,3% de celle de l’ensemble du pays.
L’extraction de cryptomonnaies a commencé aux États-Unis il y a une dixaine d’années. Mais cette activité s’est développée rapidement depuis 2019, suite à la délocalisation des opérations de minage depuis la Chine après la répression de ce pays en 2021.
L’enquête doit répondre à un défi, la difficulté d’identifier les activités d’extraction de cryptomonnaies parmi tous les utilisateurs finaux, compte tenu de leur grande diversité de tailles, et dans la possibilité de déplacer rapidement les actifs miniers vers des zones où les prix de l’énergie sont plus bas.
Et les effets de cette activité sur la demande d’électricité commencent à se faire lourdement ressentir. La North American Electric Reliability Corporation (NERC), par exemple, souligne que le minage de cryptomonnaies est un « problème émergent« . En raison des caractéristiques des opérations associées au minage de cryptomonnaies, leur croissance potentielle peut avoir un effet significatif sur les projections de demandes et de ressources, ainsi que sur le fonctionnement du système.
Rappelons qu’aux Etats-Unis, les datacenters qui hébergent des fermes d’extraction de cryptomonnaie ont été les premiers à s’implanter au contact des centrales nucléaires afin de bénéficier d’un accès direct au maximum de puissance électrique. Et qu’ils sont également les premiers à envisager de déployer des mini centrales nucléaires dans l’enceinte des campus.
