Par Alexis Vernières, Vice President, Sales - Italy, France & Iberia, Kofax
La perturbation mondiale causée par la pandémie au cours des derniers mois a mis les dirigeants dans une situation inédite. Ils doivent faire face à deux problèmes à la fois : la baisse des commandes et les capacités réduites de leurs équipes à fournir le travail.
Avec le recul général de la consommation et une baisse globale de l’activité, les entreprises réduisent leurs dépenses par mesures de précaution face à une incertitude sur la demande. Ces facteurs constituent des contraintes extrêmes pour la production économique mondiale.
L’enjeu de demain est tout aussi digital que physique
Il existe un nouveau sentiment d’urgence pour relever les défis économiques actuels, tout en jetant les bases nécessaires pour assurer la continuité à long terme et garantir un niveau de résilience aux futures perturbations d’activité ou de marché. Compte tenu des contraintes actuelles, la question est de savoir quelles sont les capacités permettant de créer un nouveau modèle numérique efficace et des canaux digitaux d’engagement clients.
Dans un contexte d’évolution technologique perpétuelle, de nombreuses organisations se sont déjà lancées dans la mise en place des projets d’automatisation des processus. Libérés des tâches manuelles chronophages, les collaborateurs peuvent se concentrer sur leur cœur de métier et acquérir de nouvelles compétences.
Ainsi, selon une récente étude de Forrester, pour la deuxième année consécutive, les organisations font des progrès considérables dans l’automatisation des opérations clés du front et du back-office : 58 % des organisations ont déployé des technologies d’automatisation pour numériser l’information, 52 % l’utilisent pour automatiser l’interaction avec le front desk, alors que 44 % automatisent les tâches de back-office. 49 % ont mis en œuvre l’automatisation pour traiter et analyser les données, 45 % l’utilisent pour effectuer des tâches basées sur des règles. Ils sont 44% à s’appuyer sur l’automatisation pour la gestion des dépenses, 38 % automatisent la prise de décision et 30 % l’utilisent pour automatiser la comptabilité fournisseurs (AP) et orchestrer les workflows.
L’automatisation, un projet IT global
Dans le contexte actuel en particulier, il s’agit de trouver un équilibre subtil : innover rapidement et relever les défis actuels pour répondre aux évolutions du marché, tout en maîtrisant les coûts. Forrester indique également le fait qu’une automatisation en silos est la conséquence, involontaire, d’une décision d’automatisation trop hâtive pour résoudre rapidement le problème en question. Certes, l’automatisation intelligente est essentielle pour conserver un avantage concurrentiel, mais gare à l’association de fonctionnalités mal intégrées qui peuvent engendrer de réelles complications. Forrester souligne ainsi 3 principaux écueils d’une approche fragmentée de l’automatisation : dette technique élevée, problématiques liées à la formation et amélioration trop lente des performances.
À ce jour, la plupart des organisations ont ainsi investi dans des outils RPA, en se basant sur leur promesse de gérer des tâches individuelles, comme la saisie de données. Cependant, pour les appliquer à l’échelle de l’entreprise, il faut envisager l’automatisation des processus et des opérations plus complexes et plus larges. Cela implique non seulement les collaborateurs, mais aussi une combinaison de technologies complémentaires qui facilitent la saisie, le traitement et la manipulation des données.
En d’autres termes, et afin d’optimiser à la fois son efficacité et ses coûts, il s’agit de penser l’automatisation comme un sujet IT à part entière et transverse à l’entreprise. Dans cette optique, le terrain est alors préparé pour tous les process que l’organisation souhaitera automatiser.