La menace d’attaques des Houthis sur le transport via la mer Rouge et le canal de Suez entraîne un détournement généralisé des routes maritimes entre l’Asie, la Méditerranée, l’Europe et l’Amérique du Nord, avec la multiplication des retards de transits et un impact sur les coûts.
La géopolitique ne cesse de peser sur les économies. La menace des Houthis sur le transport maritime a déjà un impact sur les délais de transit, et il faudra bien encaisser la hausse des prix de transport.
Pour éviter la menace, les transporteurs se détournent de la voie de la mer Rouge et du canal de Suez. Ils contournent l’Afrique par le sud et augmentent la boucle du fret. Mais ce changement commence à entraîner des effets dont l’impact est encore difficile à mesurer.
- Les transporteurs surtaxent le fret Asie-Europe, 500 à 2 000 dollars par conteneur, et si les détournements se poursuivent, ils menacent de faire passer les taux à 4 000 dollars.
- Un transit plus long impose d’augmenter les volumes en compensation. Il faut également plus de temps pour rapatrier les conteneurs.
- L’augmentation du trafic entraîne également des compensations, comme des détournements de destinations, des omissions d’escales et des déchargements de conteneurs dans d’autres ports de destination, avec le risque de congestion dans les hubs les plus importants.
- Et n’oublions pas que le Nouvel An lunaire chinois s’annonce début février, une période de vacances en Asie qui devrait également peser sur le fret.
Plusieurs marines militaires, dont la France, ont répondu positivement à l’invitation des Etats-Unis à la création d’une force navale de sécurisation des voies navigables. Des armateurs comme Maersk et CMA CGM ont indiqué qu’ils vont reprendre leurs opérations normales, entendez par là mer Rouge et canal de Suez.
Pour autant, le spectre de l’allongement des délais de livraison et des éventuels ruptures de stock renaît alors qu’il semblait oublié après la crise Covid. Il faut donc également s’attendre à une augmentation des coûts liés au transport…