Pour les entreprises françaises, la transition écologique passe par la transformation technologique

Kyndryl, le plus grand fournisseur de services d’infrastructure informatique au monde, en collaboration avec Microsoft, a publié récemment les résultats de l’étude Global Sustainability Barometer (8% des entreprises sondées sont françaises), qui vise à évaluer l’écart entre les engagements de développement durable et les actions des organisations.

Etude Green Barometer Kyndryl pour la France – L’étude souligne l’importance des technologies d’IA et d’automatisation dans le développement durable : « De nombreuses entreprises se trouvent à différents stades de maturité en matière de développement durable », mentionne Faith Taylor, Chief Sustainability et ESG Officer, Kyndryl.

  • En France 84% des entreprises interrogées s’accordent sur le fait que la transition écologique est primordiale pour elles.
  • Néanmoins seules 16% d’entre elles ont mis en place une stratégie adaptée.

Parmi les motivations les plus récurrentes pour adopter une approche durable, les sondés mentionnent :

  • La volonté de rendre plus attractive la marque employeur dans 38% des cas.
  • La découverte de nouvelles opportunités commerciales pour 32% des personnes interrogées.
  • Les exigences des consommateurs qui prennent en compte l’aspect éco-responsable de leurs produits dans 31 % des cas.

À noter que les secteurs de la Banque et Assurance et de l’énergie sont les plus avancés en France en matière de transition technologique.

Pourtant la transition écologique des entreprises françaises est retardée par :

  • Le manque de consignes claires et d’un cadre réglementaire (46%).
  • Le coût de cette transition liée au déploiement de mesures et de certifications éco-responsables (45%).
  • Le manque de standards industriels communs (38%).
  • Le manque de leadership sur le sujet (28%).
  • Et que l’utilisation de l’intelligence artificielle est axée majoritairement sur le reporting plutôt que sur l’analyse prédictive pour évaluer les risques liés au scope 3*, la prévision de la consommation d’énergie sur la base des données actuelles ou l’anticipation et la préparation face aux catastrophes naturelles.

Les points saillants d’utilisation de l’IA en France dans le cadre d’une stratégie de développement durable sont :

  • L’identification des risques de scope 3 à l’aide de sources publiques (49 %).
  • La mise en évidence des opportunités de réduction de l’empreinte carbone (48 %).
  • Le signalement des fournisseurs à fortes émissions de carbone (42 %).
  • Enfin, l’étude confirme que la technologie reste le meilleur moyen pour atteindre leurs objectifs de développement durable car elle permet de mesurer et de quantifier leur impact environnemental.

Les applications mises en avant sont la digitalisation de l’espace de travail pour favoriser le télétravail (48%), le développement de solutions adaptées à l’économie circulaire (45%) et l’usage de l’automatisation et de l’IA pour gagner en efficacité et mettre en places des opérations durable (41%).

« La technologie est devenue un élément clé de la réussite en matière de développement durable et son rôle va croître avec l’avènement d’outils d’IA plus sophistiqués », ajoute Jérôme Calmelet, Président de Kyndryl en France

  • Pour accélérer la transition écologique, 77% entreprises promeuvent un alignement plus fort entre les objectifs financiers et les objectifs environnementaux.

Aujourd’hui, les initiatives de développement durable sont nécessaires pour rationaliser des processus et atteindre la conformité. Le progrès technologique est le facteur clé de la réduction des GES, car il permet aux entreprises de mesurer et de comprendre leur empreinte carbone.

*Le scope 3 représente généralement la plus grande partie de l’empreinte carbone d’une entreprise et couvre les émissions associées aux activités en amont et en aval de la chaîne de valeur, comme le transport et la distribution ou l’élimination des biens chez le consommateur.

Méthodologie

L’étude Ecosystm Global Sustainability Barometer, initiée par Kyndryl et Microsoft, a été menée auprès de 1523 dirigeants d’entreprises technologiques et de développement durable, dont 120 en France, dans neuf groupes industriels et 16 pays (Asie, région EMEA et des Amériques). L’enquête s’est déroulée entre septembre et octobre 2023. Elle a été menée dans 9 secteurs d’activité et a inclus des petites et moyennes entreprises ainsi que des grandes entreprises mondiales.

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