Prix de l’énergie : le choix des contrats à long terme

Le gouvernement français, qui souhaite réguler différemment les prix de vente de l’électricité nucléaire pour éviter les hausses attendues, pourrait inviter les entreprises à s’orienter vers les contrats à long terme de type PPA (Power Purchase Agreements) et CfD (contrats pour différence).

Face à la volatilité des cours de l’énergie à tendance haussière, qui prend sa source dans les instabilités géopolitiques et va se traduire par des prix de vente de l’énergie qui resteront élevés voire continueront d’augmenter dans les prochaines années, le gouvernement français entend capitaliser sur la production nucléaire et hydroélectrique à bas coût.

Cependant, le modèle de régulation européen, qui fait reposer la fixation du prix de l’électricité non pas sur son coût mais sur celui de la source de production la plus chère – ce qu’on appelle le coût marginal de production -, a produit les effets pervers de l’explosion des prix de l’électricité.

Plus que de supprimer cette régulation au coût marginal, le gouvernement souhaite en réduire le poids. Surtout que ce coût repose principalement sur le cours du gaz, alors que celui-ci ne représente que 8% de nos sources d’énergie ! Voilà pourquoi il cherche à sécuriser le prix du nucléaire, et pourrait développer les contrats à long terme qui offrent une garantie de prix et de consommation de la production.

Ces types de contrats sont connus, ils sont d’ailleurs principalement exploités aujourd’hui dans le cadre des énergies renouvelables : PPA (Power Purchase Agreements) et CfD (contrats pour différence). Ils offrent plusieurs intérêts pour le producteur comme le client : le prix est établi à partir du coût de production et il reste fixé le long du contrat, et ils assurent un financement de l’outil de production. Appliqués à la production nucléaire d’EDF, ils devraient permettre de proposer un tarif de vente garanti sur le long terme.

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