Un collectif de huit associations pro-industrie lance un cri d’alarme et appelle le gouvernement à contenir le prix de l’électricité à son niveau de la fin 2021.
L’UIMM, la Fédération de la métallurgie, a calculé que le surcoût de la facture énergétique pour l’industrie en 2023 sera dans une fourchette de 50 à 70 milliards d’euros. Ce qui aura pour effet de mettre l’industrie en danger, un cinquième d’entre elle sera à risque.
Le constat est le suivant :
- Soit les industriels concernés disposent de contrats leur garantissant le prix de l’énergie à un ou deux ans, ce qui, après application des clauses contractuelles de hausses, leur permettra d’encaisser le choc jusqu’à la reprise liée à la fin espérée du conflit ukrainien – notre analyse du marché des datacenters nous laisse à penser que très/trop peu d’opérateurs disposent de contrats de ce type !
- Soit il leur faudra répercuter les hausses des coûts de l’énergie dans leurs tarifs, en modulant selon leur capacité de marge, ce qui risque fort de les placer dans une situation concurrentielle difficile, voire impossible à tenir – il faut s’attendre à voir des exploitants de datacenters poser un genou à terre et d’entraîner leurs slous-traitants dans leur chute !
Le collectif demande plus spécifiquement au gouvernement de contenir le prix de l’électricité à son niveau de la fin 2021. D’organiser des réunions régulières afin de tenir la filière informée de l’évolution de la situation énergétique. Et de lancer une campagne en faveur du ‘made in France’. Il n’est pas certain que les représentants de la filière du datacenter adhèrent à cette dernière demande… alors qu’une partie de l’écosystème, acteurs régionaux engagés sur les territoires, sont directement concernés.
