Microsoft a annoncé son projet d’engager 10 milliards de dollars (environ 9 milliards d’euros) dans la construction et l’exploitation d’une infrastructure massive dédiée à l’IA sur le site de Sines, au Portugal, en partenariat avec Start Campus et Nscale.
L’annonce de Microsoft renforce deux certitudes pour les acteurs du secteur des datacenters : l’IA devient le principal moteur de la croissance des datacenters ; et la localisation, l’énergie et la connectivité sont plus que jamais des facteurs clés de différenciation.
Sur le campus de datacenters Start Campus à Sines, dans le sud du Portugal, un second bâtiment SIN02 de 180 MW est en développement. Il fait suite à SIN01 opérationnel depuis janvier 2025. Et le projet global vise environ 1,2 GW de capacité IT.
L’investissement annoncé de 10 milliards de dollars devrait être engagé par Microsoft à partir de 2026. Il est prévu que Microsoft déploie sur le campus jusqu’à 12 600 cartes GPU Nvidia GB300 ou équivalent via Nscale.
Pourquoi le Portugal ?
Le pays dispose d’un potentiel renouvelable (éolien, solaire, hydraulique) et de zones industrielles qui peuvent être adaptées à l’alimentation massive de datacenters. Sines est également un point d’entrée important pour des câbles sous-marins reliant l’Amérique du Sud, l’Amérique du Nord, l’Afrique et l’Europe, ce qui en fait un hub logique pour des opérations à très haute capacité et faible latence.
Pour les hyperscalers, le Portugal apparaît donc comme un nouveau terrain de choix pour l’implantation de grands datacenters, non pas seulement en tant que relais mais comme hub dédié IA.
L’annonce de Microsoft de consacrer 10 milliards de dollars à un méga-projet de datacenter d’ IA à Sines, et donc au Portugal, marque une étape importante dans l’évolution des infrastructures numériques européennes. Elle lie intimement ambition technologique (IA, GPU), enjeu énergétique (échelle, efficacité, renouvelables), et géostratégie (connectivité internationale, souveraineté).

