Les ventes en ligne d’Amazon accusent un ralentissement, voire un léger recul. Les résultats s’en ressentent, sanctionnés par les marchés. Bilan, Amazon a trop construit d’entrepôts, mais pas assez de datacenters.
Pendant la pandémie, Amazon a construit ou acquis autant de surfaces d’entrepôts que durant les 25 années qui ont précédé depuis sa création. Le groupe a continué de maintenir ce rythme alors que les ventes en ligne ont enregistré une chute depuis le début de l’année 2022. Le résultat est simple, Amazon a construit trop d’entrepôts.
A fin 2019, Amazon affichait environ 25 millions m² de surface logistique, qui intègre le réseau d’exécution (entrepôts et livraisons) et les installations de datacenters (détenus et loués, nationaux et internationaux). Fin 2021, il est passé à environ 49 millions m². Le Covid a réussi au premier commerçant de la planète.
Les gestionnaires des ventes en ligne affichent une vision quelque peu différente : pour eux, les millions de m² de surface d’entreposage paraissent certes sur-dimensionnés, mais ils conviennent aux besoins d’Amazon si l’on inclut les pics de stockage que sont les Prime Day, Black Friday et Noël. Sans doute, mais dans le même temps Amazon développe moins les ventes intégrées, sur stock, que les ventes partenaires, sur les stocks de ces derniers. Le business et ses modèles changent…
Il s’agit donc aujourd’hui pour Amazon non plus de jouer la surenchère logistique, mais plutôt d’affiner celle-ci. La bourse est très claire sur ce point, lorsque le rythme des investissements logistiques dépasse celui des recettes, elle sanctionne !
On y ajoutera une logique de transition économique, les revenus numériques (le cloud AWS, les services Prime, etc.) progressent désormais plus rapidement que les ventes en ligne. Et ces activités ont besoin de leurs propres infrastructures.
Pour résumer, Amazon veut moins d’entrepôts, mais plus de datacenters.
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