Selon l’étude “North America Data Center Report – Midyear 2025” de la société de gestion immobilière JLL, le taux de vacance dans le marché nord-américain des datacenters en colocation atteint le niveau historiquement bas de 2,3 %.
Pour les observateurs, c’est un signe clair d’une pénurie de capacité face à une demande intense. Ce que confirme la capacité installée qui atteint un record de 15,5 GW, mais l’offre peine à suivre en raison de contraintes d’infrastructure et d’accès à l’énergie.
Pourtant, le pipeline de construction a été multiplié par dix en cinq ans, pour atteindre 7,8 GW, soit dix fois plus qu’il y a cinq ans. Sauf que 73 % de cette capacité est déjà réservée (preleased), ce qui signifie que l’essentiel des nouveaux projets est déjà engagé avant réalisation.
Autre constat de l’étude, alors que les investisseurs continuent d’affluer, et que le taux de croissance annuelle de 20% pourrait porter la capacité à 42 GW en 2030, les ventes d’actifs restent modestes, avec des taux de capitalisation autour de 6 % similaires à ceux de l’immobilier industriel dit de qualité.
Enfin, les tarifs d’électricité commerciaux ont bondi d’environ 30 % depuis 2020, atteignant 9,7 cents/kWh au premier semestre 2025. Ce qui devrait changer le paysage américain des datacenters en rendant les régions les plus compétitives (aux alentours de 6 cents/kWh) encore plus attrayantes, et d’attirer les projets vers ces futurs hubs de second niveau, comme Denver ou Salt Lake City.
