Data centers : comment éviter les accidents du travail ?

L’accroissement exponentiel des données et des data centers n’est pas sans conséquence sur leur exploitation exigeante. La présence des équipements techniques et électroniques, ainsi que les aspects sécuritaires demandent une attention particulière. L’aspect social est essentiel, les accidents humains bien présents et l’accumulation de mauvaises postures régulières conduisent à une baisse de production et à des absences néfastes pour l’activité…

Le nombre de contenus digitalisés augmente de manière exponentielle, que ce soit sur les plateformes de vidéos en streaming, sur les réseaux sociaux, dans l’activité des entreprises ou encore dans l’éducation. Ces usages toujours plus variés vont de pair avec une explosion des volumes de données en circulation, et donc d’une forte croissance du nombre de data centers construits pour stocker et traiter ces données avec une puissance de calcul suffisante. 

En cinq ans, le nombre de data centers dans le monde est passé de 4000 à plus de 8000 en 2021. La France, qui bénéficie d’un réseau électrique stable, d’infrastructures de qualité, de prix maîtrisés et d’un marché des technologies de communication bien implanté, se positionne bien dans le domaine, comptant 215 centres de données en 2021, selon le recensement de Global Security mag. L’ Île-de-France concentre toutefois la majorité des flux digitaux.

Cet accroissement exponentiel n’est pas sans conséquence sur l’exploitation des data centers, dont les contraintes de fonctionnement sont très exigeantes. En effet, la présence de matériaux électroniques, de systèmes de refroidissement et de filtration de l’air, ainsi que les aspects sécuritaires demandent une attention toute particulière.

Data center : les enjeux du secteur

Le cabinet Xerfi Innov présente, dans une étude de février 2022 intitulée “Data centers : la nouvelle équation financière”, les enjeux les plus stratégiques pour le traitement des centres de données : 

  • Les enjeux environnementaux

La construction d’un data center demande une quantité de métaux rares significative et son exploitation est énergivore. Le refroidissement du matériel informatique à lui seul représente 0,3% des émissions de gaz à effet de serre à échelle mondiale. L’efficience énergétique des centres de données suppose donc une optimisation des systèmes de refroidissement, avec notamment  une rationalisation de l’usage des surfaces et une revalorisation de la chaleur émanant des serveurs.

  • Les enjeux de compétences

La complexité d’un centre de données requiert de multiples compétences et expertises qu’il peut être difficile de rassembler. Les data centers ont en effet du mal à recruter, les métiers concernés étant très variés et souvent en tension :  gestion technique des infrastructures électriques, de refroidissement et de communication, sécurité physique, cybersécurité, maintenance, gestion de travaux, logistique et manutention, respect de l’environnement.

  • Les enjeux d’offre 

Pour capitaliser au mieux sur l’existant et proposer des réponses mieux adaptées aux nouveaux besoins, les data centers ont tout intérêt à diversifier leur offre de services et à proposer des prestations d’accompagnement, des accès au cloud ou de l’intégration logicielle.

  • Les enjeux de sécurité et de certification

L’obtention de nouvelles certifications est un enjeu stratégique pour les data centers, qui se doivent de renforcer leur sécurité afin de légitimer leur activité, de prévenir les défaillances et d’en limiter les conséquences (notamment suite à plusieurs cas d’incendies par exemple).

Pour être en phase avec ces enjeux à long terme,  il est primordial d’optimiser l’exploitation quotidienne des centres de données. Investir dans des équipements de manutention adaptés (avec un coefficient poids/charge inférieur à 1, idéalement) est une première solution pour limiter une partie des risques qui incombent aux data centers. 

Accidents humains dans les data centers : de multiples répercussions

En plus des incidents matériels, les data centers sont aussi exposés aux accidents humains, avec de nombreuses répercussions, qui vont bien plus loin que l’accident en lui-même. Selon l’enquête d’Interop, 52% des travailleurs cadres en data centers ont eu connaissance d’un accident humain au moins, et 14 % témoignent de 4 accidents ou plus. Ces accidents de personnes sont toujours tragiques mais le risque vital reste très limité. Le plus lourd pour l’employeur est le coût de l’absence d’un salarié, car en plus du coût financier que représentent les factures et les indemnités médicales, les employés absents ne sont que rarement remplacés, à cause des compétences techniques et de la formation exigées. L’absence d’un salarié, dont le salaire est maintenu par exemple pendant trois mois, peut coûter plus de 20 000 euros

Lorsque que l’accident est plus grave et qu’il altère les capacités physiques à long terme, le coût humain des problèmes de santé et des douleurs à vie est énorme (en plus bien sûr de l’impact dans la vie quotidienne personnelle des collaborateurs concernés). Les  conséquences musculosquelettiques causées par un accident ou aussi parfois par l’accumulation de mauvaises postures régulières conduisent à une baisse de production et à des absences plus fréquentes néfastes pour l’activité.

L’enjeu social à considérer à sa juste valeur

Autant pour les incidents matériels que pour les accidents humains, que ce soit dans leur traitement en amont ou dans leurs conséquences, l’aspect social est fondamental. Une mauvaise gestion de la sécurité et des risques, qui serait à l’origine d’incidents récurrents, entraîne une démotivation généralisée des équipes qui se montrent méfiantes, et cela en plus de l’altération de l’image de marque et du turn-over, comme indiqué ci-dessus.

Améliorer la sécurité de ses salariés et leurs conditions de travail, ce qui passe par l’investissement dans des équipements adaptés et ergonomiques, est aussi un acte social qui témoigne de la valeur accordée aux personnes et à leur travail, en plus d’être un acte de prévention pour limiter les risques humains cités auparavant.

Le choix d’équipements adaptés aux data centers

Équiper les travailleurs pour qu’ils soient assistés dans leurs tâches de manutention quotidienne est en effet l’une des premières choses à faire, car les risques liés à la manutention manuelle sont grands. Des entreprises de serveurs telles que HPE ou Oracle expliquent que deux personnes au moins sont requises pour l’installation d’un serveur 2U et quatre pour la manipulation d’équipements lourds. Cette manutention à plusieurs favorise les risques de chute et de glissade. En outre,  la règle de portage limité entre les genoux et les épaules est rapidement enfreinte sans utilisation de chariot élévateur à la vue de la hauteur des racks et du poids du matériel.

Chariot de la gamme Lift & Drive Data center

Investir dans des équipements n’est toutefois pas suffisant. Encore faut-il choisir les bons. Il ne faut pas céder à la tentation d’utiliser du matériel de levage généraliste. Ils sont certes moins onéreux et plus visibles sur le marché, mais ils ne sont pas adaptés à l’environnement spécifique d’un data center, qui nécessite des équipements : 

  • Stables : un équipement de levage classique permet de bouger, lever et placer, mais pas de maintenir une lourde charge dans la durée. Hors, dans un data center, les serveurs sont souvent en attente sur le chariot élévateur pendant que les racks sont chargés. 
  • Extrêmement maniables : pour permettre une manipulation délicate. Les allées des data centers sont très étroites (les allées d’entrepôts classiques sont en moyenne deux fois plus larges) et l’ensemble de l’infrastructure étant constituée d’éléments électriques, l’environnement est très fragile. Un gerbeur standard n’est pas adapté et serait par exemple incapable de prendre des virages si serrés. 
  • Précis : la manutention dans un centre de données demande un équipement plus précis que de la manutention de palettes. Et le poids de l’équipement fait la différence pour plus de maniabilité et de précision. Il est préférable d’opter pour un chariot dont le coefficient poids/charge est inférieur à 1.
  • Compatibles avec le matériel : certains composants des gerbeurs traditionnels (batteries ou système hydraulique) sont interdits dans les centres de données.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à jeter un œil à notre documentation dédiée aux data centers !

L’absence pour arrêt maladie d’un ingénieur cadre payé 4000 euros par mois pendant 3 mois, soit 8000 euros mensuels à la charge de l’employeur, coûtera 24 000 euros. Il est possible d’investir pour ce prix, dans deux chariots élévateurs adaptés qui réduiront drastiquement  les absences et leurs coûts.

Pronomic est un fabricant d’équipement de levage. S’adresser à nous directement permet une réponse plus personnalisée à vos besoins et vous assure un suivi de qualité, en plus de la disponibilité permanente des pièces détachées. Contactez-nous pour plus d’informations.

à lire

1 Comment

Add yours

Comments are closed.