IA et synchronisation de précision

Alors que l’Intelligence Artificielle (IA) occupe la une des médias comme des projets dans les entreprises, c’est tout un écosystème numérique de technologies sous-jacentes qui doit se transformer, à l’image des fabricants de composants électroniques et de la synchronisation de précision MEMS.

L’IA porte des avancées cruciales avec les grands modèles de langages (large language models LLM) et le traitement du langage naturel qui sont associés à son déploiement. Mais la révolution n’est pas seulement dans ces pratiques, elle est aussi dans les infrastructures, et les opérateurs de datacenters qui la supportent en ont bien conscience.

La couche matérielle qui supporte l’IA, les composants électroniques que l’on retrouve dans les serveurs, les CPU, les GPU, etc., est également impactée. On parle habituellement de performances du processeur et de capacité de mémoire, mais cela ne suffit plus, il faut désormais évoquer la synchronisation précise du timing.

Pour comprendre ce nouveau paradigme, prenons l’exemple des systèmes réseaux. Ils sont présents dans tous les domaines de l’informatique moderne, réseaux, IA, Internet des objets (IoT), l’infrastructure 5G, et même les systèmes automobiles. Mais ils sont souvent placés dans des endroits éloignés et moins contrôlés, et soumis à des facteurs de stress environnementaux (chocs, vibrations, changements de température, etc.). De qui nécessite des composants de synchronisation de précision robustes et résilients afin que l’électronique fonctionne avec fiabilité dans des environnements plus difficiles.

La synchronisation de précision est loin d’être un domaine méconnu, au contraire cela fait près d’un siècle qu’elle repose sur une technologie qui a fait ses preuves, le quartz. Mais face à l’avalanche des données, la multiplication des usages, et les lieux où ces technologies sont exposées, les utilisateurs demandent une synchronisation plus précise et fiable au sein du processeur, entre les composants et modules au niveau de la carte mère, et entre les nœuds du réseau.

C’est une tendance qui va s’affirmer en 2024, la précision du timing devient cruciale dans les applications exigeantes telles que les interconnexions des datacenters, qui exigent une précision à la nanoseconde pour les transferts de données. Cette technologie existe, c’est celle des systèmes microélectromécaniques (microelectromechanical systems MEMS).

Les MEMS en silicium font environ un vingtième de la taille des dispositifs à quartz et peuvent fournir une précision de l’ordre de la nanoseconde (un milliardième de seconde). Ils offrent bien plus de précision et une plus grande variété de cas d’utilisation potentiels. Et ils fonctionnent également mieux sous une multitude de facteurs de stress environnementaux.

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