Au moment où dans le cloud la souveraineté s’efface au profit de plateformes qualifiées « de confiance » qui invitent les géants américains du cloud public sans trop se préoccuper des infrastructures sous-jacentes, l’association Infralliance entend ouvrir une troisième voie vers les souverainetés numériques via l’angle de l’infrastructure.
Pourquoi créer Infralliance ? Ses fondateurs commentent (Photo en tête, de gauche à droite, Sami Slim, Gabriel Chenevoy et Franck Simon) :
- Gabriel Chenevoy, Directeur général de Terralpha
« Dans les sujets de protection des données et des applications, les infrastructures numériques sont le parent pauvre. Nous avons la conviction que l’on peut aider à mieux faire connaitres les enjeux autour de la souveraineté numérique. Infralliance a la vocation d’alerter, de favoriser la prise de décision, et de tendre vers la souveraineté. La notion d’autonomie numérique est une chance au niveau européen, et la sensibilisation est une des pièces du puzzle.«
- Franck Simon, Président de France IX Services
« L’Internet nécessite une infrastructure critique et impose un niveau d’exigence élevé de la chaîne de valeur composée à la base des datacenters et des équipementiers. Mais l’infrastructure est souvent oubliée au profit des couches hautes applicatives. Nous devons mettre en valeur la résilience et la souveraineté des infrastructures physiques.«
- Sami Slim, Directeur général de Telehouse France
« Telehouse est un symbole de l’importance des infrastructures, nous proposons quatre des datacenters les plus interconnectés au monde, et la moitié des flux en France passent par nos datacenters. Nous devons éviter la balkanisation d’Internet, et c’est un challenge exceptionnellement difficile, d’autant que
l’agressivité commerciale est contre productive. Devons nous aller vers des codes de conduide transfrontalier et à l’international ?«
Infralliance a reçu le soutien Jean-Noël Barrrot, Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de la Transition numérique et des télécommunications :
Bernard Benhamou, Secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique également présent a tenu à rappeler que « l’initiative de souveraineté est au cœur des combats d’aujourd’hui, alors que les risques de l’outshoring basculent vers le friendshoring. L’Europe n’est pas présente sur les grands sujets, il est temps de perdre notre naïveté !«