Le Professeur Ulla Lassi, de l’Université d’Oulu en Finlande, a conçu une méthode transformatrice d’extraction de l’hydrogène à partir de gaz naturels, le méthane pouvant être décomposé par pyrolyse en hydrogène et carbone solide, un composant clé des batteries, sans émission de gaz à effet de serre.
C’est par hasard que le Professeur Ulla Lassi, chef du groupe de recherche en chimie appliquée de l’Université d’Oulu, et son équipe qui travaillent sur une méthode transformatrice d’extraction de l’hydrogène à partir de gaz naturels, ont découvert l’apparition d’un sous-produit de la pyrolyse du méthane : du carbone solide.
Produire du carbone solide par pyrolyse du méthane
La pyrolyse du gaz naturel est l’un des axes de recherche pour la production d’hydrogène. Mais jusqu’à présent cette méthode est loin d’avoir rendu les résultats escomptés, d’abord parce que l’extraction du carbone ou la fabrication de carbone synthétique nécessite des chaleurs très élevées, ensuite parce qu’elle entraîne la production de gaz à effet de serre néfastes pour l’environnement.
Le Professeur Lassi et son équipe ont pu développer de nouveaux matériaux catalytiques – qui proviennent de déchets industriels, bon marché, recyclables et disponibles en grandes quantités – qui peuvent être utilisés dans la pyrolyse du méthane. Celui-ci est décomposé en hydrogène et carbone solide, à une température inférieure de plusieurs centaines de degrés aux méthodes précédentes, qui peuvent ensuite être stockés.
Pourquoi cette découverte est-elle importante ?
Le carbone est un composant clé des batteries. Et il joue un rôle majeur dans le développement de nouvelles technologies de batteries, qui dépendent de métaux rares et difficiles à recycler, comme le lithium, le cobolt et le nickel. Or, la demande de ces métaux demande explose au rythme de celle des batteries tant automobiles que de stockage de l’énergie renouvelable.
Le carbone solide produit par le Professeur Lassi, qui s’affirme ouverte à la collaboration avec l’industrie, pourrait être utilisé dans la batteries pour améliorer leur conductivité et leurs performances. Si la technologie est retenue, elle pourrait accompagner la transition vers les énergies vertes.