Réunis en consortium, Bouygues Telecom, Free et Orange ont fait une offre de 17 milliards d’euros pour acheter SFR et consolider le marché français des télécoms en se partageant clients et actifs réseaux. Mais le patron d’Altice, Patrick Drahi, a rejeté l’offre, il cible les 30 milliards d’euros.
L’offre était bien ciblée, proposer 17 milliards d’euros pour racheter à Altice sa filiale mobile SFR – débarrassée de ses datacenters et antennes cédées à UltraEdge – permettrait de couvrir la dette globale du groupe estimée à 15,5 milliards d’euros.
Bouygues Telecom, à hauteur de 43%, Free à hauteur de 30% et Orange à hauteur de 23%, se sont semble-t-il dans la douleur réunis en consortium pour proposer, dans une offre non engageante déposée mardi, d’acquérir SFR contre 17 milliards d’euros. Le projet étant de consolider le marché français en se partageant leur concurrent en trois.
Confrontée à de fortes échéances proches, Altice cherche à rembourser sa dette, et pour cela s’est lancée dans la cession d’actifs, comme évoqué plus haut. La proposition du consortium est donc doublement judicieuse, pour Altice comme pour le marché.
Mais c’est sans compter sur l’appétit se Patrick Drahi, le patron d’Altice, qui en veut plus, beaucoup plus, au-delà des 30 milliards d’euros. Arthur Dreyfuss, le PDG d’Altice, dans un message transmis ce mercredi aux salariés, à confirmé le rejet de l’offre.
Pour la consolidation du marché télécoms français et le retour à trois acteurs, et probablement la hausse des forfaits télécoms, il faudra attendre…