Le développement durable à long terme : un défi majeur pour la France

La dernière étude de Colt Technology Services révèle que 21% des entreprises françaises ont déjà adopté un plan de développement durable pluriannuel, tandis que de plus en plus d’organisations se tournent vers l’informatique pour renforcer leur engagement en matière de RSE.

Etude – Colt Technology Services, société spécialisée dans les infrastructures numériques, dévoile une nouvelle étude publiée dans son dernier rapport annuel consacré aux infrastructures numériques. Cette cinquième édition a été réalisée auprès de 1 500 DSI dans dix pays d’Amérique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.

L’étude révèle que seulement 21 % des entreprises françaises interrogées disposent d’un plan pluriannuel pour minimiser leur impact environnemental, contre le double aux Pays-Bas (42 %) et à Hong Kong (41 %). La plupart des pays étudiés n’en sont toutefois qu’aux premiers stades de la planification du développement durable, 39 % d’entre eux étant sur le point de s’engager dans un plan pluriannuel.

L’étude indique également que la responsabilité des stratégies environnementales des organisations incombe désormais aux directeurs informatiques, 71 % des personnes interrogées jouant un rôle direct dans l’élaboration des stratégies de développement durable ou les prenant entièrement en charge. Cette prise en charge influence les décisions d’achat de technologies : 38 % des personnes interrogées déclarent que l’impact environnemental et la gouvernance déterminent toutes les décisions stratégiques en matière d’infrastructure numérique, ce chiffre atteignant jusqu’à 60 % en Belgique, 52 % aux Pays-Bas et 50 % à Hong Kong.

Ces résultats interviennent alors que les technologies telles que l’IA font l’objet d’un examen de plus en plus minutieux en raison de leur impact sur les initiatives RSE des entreprises. Dans l’étude, 42 % des personnes interrogées soulignent la contribution positive des technologies liées à l’IA dans la réalisation des stratégies relatives à l’impact environnemental et à la gouvernance. Plus d’une personne sur cinq (22 %) va plus loin et affirme que l’IA facilite ces stratégies, ce chiffre passant à 36 % à Hong Kong, 32 % aux Pays-Bas et 29 % aux États-Unis, et chutant à 13 % en Italie. Les DSI interrogés citent l’influence positive de l’IA dans des cas d’utilisation tels que l’investissement dans une plus grande sécurité du réseau (cité par 61 %), le traitement de plus de données à la périphérie du réseau (58 %) et l’utilisation de plus de capacités de réseau en tant que service (NaaS) (58 %).

Buddy Bayer, Chief Operating Officer chez Colt Technology Services, déclare : « Pour vraiment faire la différence et réduire notre impact sur l’environnement, il faut plus qu’une solution rapide. Il est surprenant de constater que près de 80 % des entreprises françaises interrogées n’ont pas mis en place de plan pluriannuel pour promouvoir le développement durable, mais je me réjouis de constater qu’elles élaborent désormais des plans de développement durable à long terme afin de susciter de réels changements. Il est également encourageant de constater la contribution positive de la technologie à la réduction des émissions de carbone. Le rapport sur l’infrastructure numérique est une lentille pour l’industrie technologique. Il est devenu une source inestimable de vérité et celui de cette année est le plus profond et le plus perspicace que nous ayons jamais publié. »

Parmi les autres résultats clés de l’étude, on peut citer :

  • 21 % des responsables informatiques interrogés ont du mal à démontrer les avantages ou à prouver le retour sur investissement de leur stratégie en matière d’impact environnemental et de gouvernance ; 20 % sont confrontés à un manque d’engagement de la part de la direction et 19 % sont limités par les budgets.
  • Les entreprises sont toujours freinées par les technologies existantes : 19 % d’entre elles estiment que les technologies existantes constituent un obstacle à la réalisation des objectifs environnementaux et de gouvernance de leur infrastructure ; par pays, le Luxembourg (26 %) et l’Allemagne (24 %) sont les plus susceptibles d’être freinés par les technologies existantes.
  • Lorsqu’on leur demande de citer les technologies les plus efficaces pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone, 83 % des personnes interrogées mettent en avant la disparition des anciennes technologies.
  • Lorsqu’il s’agit d’actions ayant le plus d’impact sur la réalisation des objectifs de réduction des émissions carbone, 83 % ont mentionné « l’optimisation temporelle », par exemple en effectuant des mises à jour logicielles en dehors des heures de travail pour mieux utiliser l’énergie ; 82 % ont cité le Zero Trust; 81 % ont cité les NaaS et 81 % ont cité les technologies de bureau intelligentes.
  • L’adoption d’une infrastructure intelligente de bout en bout a progressé pour atteindre 40 % en 2024, contre 34 % en 2023, comprenant des fonctionnalités telles que la connectivité à la demande, les réseaux auto-réparateurs et l’IA traditionnelle ou générative.

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