Le Groupe ADP a confirmé son projet d’accueillir des datacenters à Orly

Disposant de réserves foncières autour de l’aéroport d’Orly, notamment la Zone Orly Industrie et des parcelles situées sur les communes proches en Val-de-Marne et dans l’Essonne, le groupe Aéroports de Paris (Groupe ADP) a lancé, dans le cadre de son projet d’aménagement Paris-Orly 2035 (à découvrir en fin d’article), le projet de développer un campus et des infrastructures numériques susceptibles d’accueillir des datacenters.

A l’occasion du Salon de l’investissement immobilier (SIMI), ADP a confirmé le projet de datacenter sur les réserves foncières, et devrait lancer début 2026 un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt) – avec le territoire Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) – pour accompagner sa stratégie de valorisation de ses réserves foncières autour de la zone aéroportuaire.

Ces réserves — notamment la Zone Orly Industrie et des parcelles situées sur les communes proches comme Wissous — sont présentées dans les documents de concertation comme des espaces destinés à des développements tertiaires et industriels denses, parmi lesquels figurent des projets de campus et d’infrastructures numériques susceptibles d’accueillir des data centers.

Localisation et nature des terrains envisagés

Les terrains visés se trouvent au nord et à l’est d’Orly, sur des unités paysagères du Plateau d’Orly et dans le périmètre des communes limitrophes comme Wissous et Paray-Vieille-Poste. ADP souligne la bonne accessibilité de ces réserves, qui sera renforcée par l’arrivée du Grand Paris Express (lignes 14 et 18) et par la desserte locale, faisant de ces zones des emplacements stratégiques pour des activités générant forts besoins en énergie et connexions (campus tertiaires, activité industrielle de haute densité et infrastructures IT).

Le projet de data center à Wissous

Plusieurs documents de la concertation et contributions locales évoquent explicitement le développement d’un datacenter sur la commune de Wissous, porté par ADP en tant que maître d’ouvrage ou acteur facilitateur. Les contributions municipales et les dossiers d’enquête publique insistent sur les enjeux liés à l’énergie (consommation, récupération de chaleur), aux transports et à l’intégration paysagère. Les autorités locales demandent notamment des garanties sur la récupération de la chaleur fatale et sur l’impact des installations sur le territoire.

Enjeux techniques et environnementaux

Les documents de Paris-Orly 2035 et les pièces d’enquête mettent en avant plusieurs points critiques pour tout projet de data center sur ces réserves :

  • Alimentation électrique et résilience : l’existence de postes sources et de boucles MT/HT à proximité est un atout, mais la montée en charge énergétique d’un data center nécessite des études de capacité réseau détaillées et des garanties de continuité.
  • Gestion de la chaleur : la valorisation de la chaleur fatale est un sujet récurrent dans les contributions locales; sa réutilisation (réseaux de chaleur, chaufferies de quartier, industries voisines) est demandée pour limiter l’impact carbone.
  • Intégration paysagère et biodiversité : les études d’impact soulignent la nécessité de limiter l’emprise au sol, de végétaliser et d’intégrer des solutions d’atténuation (plantations, surfaces perméables).

La création d’un data center sur les réserves foncières d’ADP s’inscrit dans une logique de diversification immobilière et de capture de la demande croissante en capacités cloud/edge à proximité d’un grand bassin d’utilisateurs (Île-de-France). Par ailleurs, des projets comparables se développent dans l’archipel Paris-Orly / Rungis, confirmant une dynamique régionale autour d’infrastructures hyperscale et colocation qui tirent parti de la proximité d’infrastructures logistiques et de nœuds de transport.

Le projet d’aménagement Paris-Orly 2035

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