Parmi les défis qu’affrontent les datacenters figure l’élément humain, avec le vieillissement des experts, qui risque fort de se traduire par une pénurie de talents imminente.
Positionnons le cadre humain des datacenters : si les plus récents et les plus importants s’arrachent les compétences à coups de surenchères dans les rémunérations, nombre équipes dans les datacenters et salles informatiques privés se montrent aussi vieillissantes que les environnements où elles travaillent.
C’est l’un des défis des datacenters, l’élargissement du déficit de compétences. Qui paradoxalement s’élargit alors que de nouveaux métiers font leur apparition – près de 250 métiers interviennent dans le datacenter, de la conception à la construction, à opération et au recyclage -, aptes à attirer les jeunes dans les salles informatiques, ce qui cependant ne répond pas au déficit des techniciens.
La problématique est double : recruter et former. Recruter les techniciens et les managers d’aujourd’hui et de demain, dans un environnement de formation où le datacenter et ses métiers spécifiques sont oubliés. Et les former, ce qui demande une main-d’œuvre d’experts qualifiés – dont beaucoup prendront leur retraite au cours des prochaines années – pour enseigner aux employés débutants.
La situation actuelle est certainement le fruit de l’inefficacité à recruter et retenir activement les talents des écoles professionnelles. Il faut élaborer des stratégies pour s’extraire de ce cercle vicieux. Egalement apprendre à rendre attrayantes les carrières dans les datacenters.
Au fur et à mesure qu’ils élaborent des plans pour les années à venir, les opérateurs des datacenters doivent envisager des stratégies de mise à l’échelle intelligente, de maîtrise des OPEX et de priorisation des efforts de durabilité. Ils devraient également examiner de près comment ils peuvent rendre la profession – et leurs installations – plus attrayantes pour la prochaine génération de talents.