Avec la mondialisation, de nombreuses espèces animales, insectes, végétaux, champignons et virus envahissent nos contrées et multiplient les menaces. Et avec le réchauffement climatique, ces espèces invasives prolifèrent et menacent jusqu’aux datacenters.
Tribune par Yves Grandmontagne, Rédacteur en chef de DCmag
Des moustiques tigres dans des trous d’eau, des araignées dans des colis ou des pots de fleur, des serpents sur le berges de nos rivières, des végétaux allergènes, des champignons qui viennent grignoter des câbles, des virus qui s’attaquent à notre santé, on ne compte plus les histoires d’espèces invasives.
Le phénomène ne cesse cependant de prendre de l’ampleur. L’économie mondiale facilite le transport de ces nouveaux habitants non sollicités. L’élévation de la température liée au réchauffement climatique facilite leur installation dans nos contrées qui autrefois leur étaient inhospitalières.
Le coût économique des espèces invasives
Plusieurs études parues récemment ont pointé le coût économique du phénomène des espèces invasives qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Qualifié d’énorme problème, pour les seuls Etats-Unis, l’US Geological Survey a commencé à identifier plus de 6 500 espèces non indigènes (animaux, insectes, végétaux…), dont le coût des dommages économiques serait d’environ 100 milliards de dollars chaque année. C’est une étude réalisée en 2005, et c’est la plus récente disponible.
Les datacenters sous la menace
Sans surprise, le datacenter n’est pas dans le scope de ces études, mais il n’y échappe pas. Par exemple, les rongeurs et les batraciens se glissent dans canalisations et s’attaquent aux câbles. Des espèces d’insectes encore méconnues voici quelques années dans nos contrées, représentent aujourd’hui une menace pour l’homme et pour sa capacité de travail.
Autre exemple dont on ne parle pas, ou si peu, et pourtant… un degrés d’élévation de la température suffit à générer de l’humidité, ce qui facilite la pénétration des champignons et virus jusque dans les infrastructures. Les techniciens qui entretiennent les câbles les connaissent bien…
Dans la gestion de risque, et en marge de l’engagement climatique, il est temps de prendre en compte la menace des espèces invasives.
[…] et de l’humidité qui favorisent aussi la prolifération des champignons. Ou encore « Les datacenters sous la menace des espèces invasives« . Mais ils donnent aujourd’hui l’impression que la nature semble vouloir reprendre […]