Pour résoudre l’un des plus grands défis des énergies renouvelables, le stockage, des centaines de milliers de puits de mines de charbon, vides et oubliés, pourraient être transformés en batteries gravitationnelles de stockage.
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Le concept de « batterie gravitationnelle » ou batterie à gravité n’est pas nouveau : des treuils soulèvent des charges lourdes (un container chargé de sable ou de roche par exemple), l’énergie ainsi emmagasinée est libérée en relâchant les charges qui génèrent de l’électricité en tombant.
Appliquée aux énergies renouvelables, l’équation devient : l’énergie renouvelable excédentaire alimente les treuils qui soulèvent des charges lourdes, qui sont libérées afin de produire de l’électricité lorsqu’un supplément d’énergie est nécessaire, en particulier lorsque les conditions de production solaire et éolien intermittentes ne sont plus réunies.

Plusieurs expérimentations ont démontré la viabilité de la formule. Les batteries à gravité dans des mines de charbon désaffectées offrent un moyen simple, puissant et rentable de résoudre deux problématiques : le stockage de l’électricité perdue des énergies renouvelables ; et la résolution des risques économiques, environnementaux et sécuritaires des anciens puits de mine.
L’affaire est prise très au sérieux aux Etats-Unis où le stockage d’énergie par gravité souterraine (UGES pour Underground Gravity Energy Storage) dans les mines abandonnées est considéré comme un stockage d’énergie substantiel, à long terme et à faible coût.
La reconversion d’anciens puits de mine en batteries gravitationnelles de stockage d’énergies renouvelables représente donc un nouveau modèle prometteur de stockage d’énergie qui allie technologie moderne et vestiges de notre passé industriel.