Le cabinet MD.C lance une nouvelle offre de recrutement et de formation sur mesure de techniciens de datacenter. DCmag a échangé avec Max Dubois, fondateur de MD.C qui porte l’offre, pour décrypter le service proposé.
DCmag : MD.C est connu dans le domaine des datacenters pour son action dans les CEE (certificats d’économie d’énergie). Pourquoi créer une offre de recrutement et de formation ?
MD.C est un cabinet connaisseurs des problèmes techniques, voire très techniques, à travers la recherche du gisement pour les CEE. Sans une connaissance approfondie des matériels et de leur mise en œuvre, il est impossible d’obtenir la totalité des primes auxquelles les opérateurs de datacenter ont droit. Et si la filière bénéficie d’un essor considérable, elle doit faire face à un point de danger majeur : le manque de personnel qualifié. Il était donc naturel pour MD.C, par ailleurs déjà reconnu organisme de formation et certifié Qualiopi, de créer un service de recrutement à destination de ses clients.
Côté emploi, quel est l’état de la demande dans le datacenter ?
Les excellentes relations que nous entretenons avec les opérateurs de la filière, les bureaux d’étude, les fournisseurs, les opérateurs, les investisseurs, etc., nous ont permis de faire une pré-étude de marché. Elle fait apparaître un besoin de plus de 500 collaborateurs hautement qualifiés à horizon 24 mois. Principalement sur tous les métiers techniques, qu’ils soient liés au déploiement des infrastructures ou à la maintenance. Il s’agit essentiellement de techniciens CVC, électriciens, spécialistes du monitoring, assembleurs hautement qualifiés, d’une manière générale toutes les professions indispensables aux ambitions de déploiement des datacenters en France. Des milliards d’euros ont été annoncés pour bâtir des datacenters dans le cadre du Sommet pour l’IA qui s’est tenu en début d’année sous l’égide du Président de la République. Il faut aller très vite pour répondre à cette demande.
Il existe déjà des formations au profit du datacenter. Quels sont vos différenciants ?
Quand nous sommes entrés dans le métier de la valorisation des certificats d’énergie, la plupart des opérateurs étaient déjà accompagnés par des cabinets généralistes. Ils valorisent indifféremment un groupe froid d’une puissance de x et la pompe à chaleur pour climatiser l’appartement d’un particulier. C’est parce que nous sommes concentrés sur les technologies complexes mises en œuvre dans les datacenters que MD.C est devenu le cabinet de référence. Ce sera la même chose pour le recrutement et les formations à venir. Notre filière a besoin d’opérateurs très sachants et concentrés sur ses attentes spécifiques.
Des clients ont déjà frappé à votre porte. Quels sont les premiers postes recherchés ?
Nous a vons signé nos premiers contrats de recrutement, ce qui vient confirmer les attentes fortes des exploitants de datacenters. Les premiers profils en recrutement concernent des postes de responsable d’étude CFO, chef de projet, chef d’étude CVC, commissioning manager, technicien de maintenance DMC et opérateur monitoring.
Comment procéderez-vous aux recrutements ?
Recruter, c’est d’abord intéresser une population de techniciens hautement qualifiés à rejoindre notre filière. Nous mettons en œuvre deux axes parallèles : l’un est la promotion de la filière auprès des écoles d’ingénieurs, de France Travail, des réseaux professionnels, etc. L’autre axe est l’aide à la construction de la fiche de poste en intégrant prioritairement les attentes sociales, sociétales de l’employeur, autant que de sa prochaine recrue. Il faut intégrer que le monde bouge, ne pas intégrer ces attentes condamnerait les entreprises à se pourvoir en main d’œuvre au détriment des autres acteurs de la filière.
Et après, entre le recrutement et la prise de poste ?
En effet, il peut se dérouler un laps de temps de plusieurs mois entre le recrutement et le onboarding dans l’entreprise. Nous en sommes conscients et c’est pour cela que nous proposons une démarche nouvelle, d’exploiter le temps entre le recrutement et la prise de poste pour assurer l’acculturation à l’entreprise, au poste et à la filière.
Les formations seront-elles qualifiantes ?
MD.C va avancer comme toujours avec prudence et en intégrant le travail remarquable déjà entrepris sur ces sujets par différents opérateurs. Le dernier exemple en date est l’alliance d’Equinix et les Plombiers du numérique qui a abouti à la création du LABO. Cette initiative n’est pas la seule. Au départ, nous répondrons prioritairement à la demande de personnel hautement qualifié. Et notre première démarche de formation sera l’accompagnement et l’adaptation à la prise de poste. Avec une formation construite autour du besoin spécifique du client.
Ce service à un coût…
Si peu ! Le coût d’un tel recrutement s’établit à trois mois de salaire brut, avec un minimum de 10 000 euros. Il inclut une assurance attrition à douze mois. Cela veut dire que si le collaborateur recruté quitte l’entreprise dans les 12 mois qui suivent son intégration, MD.C s’engage à refaire un recrutement sans débours pour le client.
Aurez-vous la capacité de répondre à une forte demande ?
La demande est forte eu égard à notre filière qui malgré tout reste modeste sur le plan de l’emploi. En outre, sur les 500 recrutements, une part significative est directement effectuée par les entreprises elles-mêmes. D’ailleurs, nos premiers clients, tout en nous confiant des missions de recrutement, conservent un savoir-faire en interne. Il s’agit pour eux de répartir le risque en s’assurant deux voies pour trouver les collaborateurs indispensables dans un délai extrêmement court.
Concernant les candidats, avez-vous défini un niveau et des prérequis ?
Oui, évidemment, mais ils sont différents d’un client à l’autre, d’où l’intérêt de la personnalisation du recrutement et du parcours de formation.
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