Pour accueillir l’IA générative, les hyperscalers vont tripler la capacité de leurs datacenters. Mais est-ce bien sérieux ?

Une étude de Synergy Research Group fait grand bruit actuellement : elle affirme qu’entre construction de nouvelles installations et retrofit d’installations existantes, les hyperscalers vont tripler les capacités de leurs datacenters d’ici 2029 afin d’accueillir les workloads d’IA générative. N’est-ce pas cependant détourner notre attention des vraies problématiques associées aux géants du cloud qui entendent maintenir leur progression ?

L’analyse de Synergy Research Group a porté sur 19 groupes mondiaux de services Internet et Cloud, qui à mi-2023 exploitent 926 datacenters hyperscale, un chiffre qui a doublé au cours des 5 dernières années.

  • Les hyperscalers analysés ont en prévision d’ouvrir 427 datacenters supplémentaires au cours des 6 prochaines années.
  • Comme aucun d’entre eux ne souhaite rater la vague massive de l’IA générative, tous se sont engagés dans l’augmentation et la modernisation de leurs infrastructures.
  • Ce qui explique pourquoi les hyperscalers vont tripler les capacités de calcul et de stockage du cloud au cours des 6 prochaines années.

Mais l’étude ne répond pas à certaines interrogations. Tout d’abord, l’IA ne nécessite pas nécessairement d’espace supplémentaire. Il faut de la puissance et des GPU pour faire tourner l’IA, certes, mais la vrai difficulté n’est pas liée à la surface, mais à la consommation énergétique et au refroidissement.

Les géants du cloud ont également intérêt à pousser sur les IA génératives, dont le coût élevé va augmenter la facture alors que la crise énergétique a fait baisser leurs marges.

Cependant, afin d’abaisser leurs factures, les organisations pourraient donner la priorité aux opérations qui se montrent économes en énergie, afin de répondre à l’objectif fixé par la majorité des membres du G20, rationner l’électricité d’ici à 2026…

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