L’Université de Waterloo, au Canada, a démontré qu’il suffit de modifier 30 lignes de code dans la pile réseau du noyau Linux pour réduire jusqu’à 30% la consommation énergétique du data center. La balle est dans le camp de la DSI !
Depuis plus d’une décennie, les data centers ont démontré leur résilience, en particulier leur capacité à réduire la consommation d’énergie de leurs équipements. Si aujourd’hui le PUE moyen du datacenter est de l’ordre de 1,5 (selon l’Uptime Institute), et qu’il tend vers 1,2 voire moins, de nombreuses niches d’économies restent à explorer, via l’IA appliquée aux infra de datacenter par exemple.
Mais cette course a ses limites, et il serait temps de se tourner vers la DSI et les infrastructures IT, la couche serveurs/stockage/réseaux, pour trouver de nouveaux axes de réduction de la consommation énergétique. Car si les décimales du PUE se réduisent, le 1 nominal demeure, et c’est celui de l’informatique.
C’est ce que l’Université de Waterloo, au Canada, a démontré en réalisant des recherches sur l’OS le plus présent sur les serveurs, Linux. Et il a suffit aux développeurs de modifier 30 lignes de code dans la pile réseau du noyau Linux pour réduire jusqu’à 30% la consommation énergétique du data center.
Pour cela, les développeurs du nouveau code ont réduit les demandes d’interruption en permettant au système de vérifier activement si de nouveaux paquets de données sont disponibles sur le réseau lorsque cela est nécessaire, au lieu d’attendre chaque interruption individuelle, ce qui se révèle gourmand en énergie.
En affinant la façon dont le noyau gère les IRQ, le débit des données s’améliore jusqu’à 45 % tout en garantissant une latence faible. Le système peut ainsi mieux exploiter les CPU et gérer davantage de trafic sans délai pour les opérations les plus sensibles au temps.
Une simple réorganisation de 30 lignes de code des serveurs Linux peut donc réduire la consommation d’énergie du datacenter jusqu’à 30 %.
Les DSI sont invités à rejoindre les exploitants de datacenters pour réduire la consommation d’énergies des datacenters à partir de leur domaine IT. Et non plus se contenter des efforts massifs des seuls exploitants… La balle est dans le camp de la DSI !