Pas encore signé mais déjà attaqué, le projet de datacenter de Google à Châteauroux pourrait devenir le nouvel archétype d’une opposition stérile qui attaque sans savoir…
Tribune de Yves Grandmontagne, Rédacteur en chef de DCmag
S’il est un acteur du datacenter qui doit voir avec soulagement l’arrivée de Google dans l’Indre, c’est certainement Digital Realty : le focus des oppositions sur ses datacenters à Marseille, nous l’évoquons régulièrement dans nos lignes, va pouvoir se décaler vers Châteauroux…
Et d’ailleurs, ça n’a pas manqué : parmi les premières réactions à l’annonce du projet, la presse régionale a donné la parole aux opposants. Pour résumer, s’il s’installe à Châteauroux, Google va signer un ‘crime’ d’« accaparement des ressources au détriment de l’avenir ».
Certes, nous sommes habitués à ces attaques sans fondement, de personnes qui reprennent sans recul des arguments qui leurs sont dictées par des idéologies parfois douteuses, et détournées de tout réalisme.
« Si 58 millions d’euros semblent de prime abord une somme importante [prix du terrain de 195 ha qui serait vendu à Google], elle n’est rien au regard d’une telle préemption des ressources pour les générations futures, et particulièrement pour la ressource en eau. D’autant que ce projet est sans garantie réelle d’emplois, mais avec la certitude de bétonner massivement et de puiser comme jamais dans nos nappes phréatiques », lit-on dans La Nouvelle République (le texte provient du bureau de l’Indre de LFI).
La consommation de l’eau par les datacenters, voilà un bel exemple, et un vrai sujet… sauf dans nos contrées où le réglementaire ne le permet pas et où les pratiques du refroidissement se substituent à ces usages. D’ailleurs, les datacenters sont-ils implantés à proximité des fleuves comme les centrales thermiques ou nucléaires ? Non !
Loin de nous la volonté de défendre Google, le géant du numérique est suffisamment puissant pour se défendre tout seul. Mais à force d’accusation non documentées qui nous détournent de la réalité, l’envie nous prend une fois encore de dénoncer ces critiques, qui par le seul fait d’être énoncées par des ‘politiques’ accompagnés de pseudo-sachants nous sont présentées comme des faits.
Mais le plus surréaliste dans cette histoire, c’est que les oppositions s’appuient sur ce quelles dénoncent pour projeter leurs critiques : écrites sur des PC ou smartphones, stockées dans le cloud, transportées par des SMS ou des courriels, publiées sur des sites web ou des blogs, distribuées sur des imprimés qui finiront au mieux dans une poubelle jaune en plastique, traitées numériquement par des journaux, éditées sur des sites d’informations… Et comment tout cela fonctionne-t-il ? Grâce à l’IT dans ces datacenters que l’on condamne !
Ah, si le numérique n’existait pas… Et si on cessait de se tromper de combat ?
[…] ne manqueront pas de s’attaquer les oppositions. Comme nous l’avons indiqué dans notre dernière tribune (cliquer ici), Châteauroux pourrait détrôner Marseille au classement des oppositions aux […]