La justice finlandaise s’oppose à la libération du pétrolier Eagle S, soupçonné d’être à l’origine de la rupture du câble Estlink 2 entre l’Estonie et la Finlande.
Le feuilleton des menaces sur les câbles sous-marins affiche un nouvel épisode. Après un élargissement de la question aux câbles au large de Taïwan – lire « « Guerre grise »… La Chine s’attaque-t-elle aux infrastructures sous-marines ? » publié hier – retour en mer Baltique.
Fin décembre, le câble sous-marin Estlink 2, qui relie la Finlande et l’Estonie, a été sectionné : « Trois câbles télécoms sous-marins et un câble électrique coupés en mer Baltique« . Un incident qualifié de « sabotage » par les autorités finlandaises, de même que par le secrétaire général de l’OTAN : « Escalade autour des câbles sous-marins en mer Baltique« .
La réparation du câble est en cours, mais aura probablement duré deux mois.
Des instruments de la guerre hybride pratiquée par la Russie
La police maritime d’Helsinki a identifié un navire soupçonné d’avoir laissé traîner une ancre sur des dizaines de kilomètres, l’Eagle S. Celui-ci fait partie d’une flotte de pétroliers anciens, surnommée « flotte fantôme », qui cherche à échapper aux sanctions sur la vente de pétrole russe.
Le propriétaire du navire, Caravella LLC FZ, basé aux Émirats arabes unis, a déposé une demande auprès de la justice finlandaise pour libérer le navire. Le tribunal finlandais a rejeté la demande.