Alors que le printemps s’est installé dans nos contrées, l’hémisphère sud plonge dans l’hiver. Et en Afrique du Sud, qui accueille les plus grands datacenters africains, cet hiver s’annonce particulièrement difficile.
Eskom, le service public d’électricité d’Afrique du Sud, vient de lancer un avertissement : alors que le pays rencontre une grave crise de l’électricité, dans les mois à venir les coupures devraient atteindre un niveau sans précédant, tant en nombre qu’en durée.
Le service doit faire face au vieillissement de ses infrastructures, en particulier de ses centrales au charbon, ce qui les rend sujettes aux pannes. La dette d’Eskom ne cesse de s’allonger, 22,7 milliards de dollars, ce qui ne lui permet pas non plus de s’équiper de générateurs diesel de secours.
Actuellement, une partie des foyers comme des entreprises sont soumis à des coupures d’électricité, qui certes sont programmées, mais qui durent plus de 10 heures par jour. Et ces pannes pourraient potentiellement être portées à 16 heures par cycle de 32 heures.
Eskom s’est également engagée a pratiquer des délestages. Twitter, par exemple, a été coupé du grid énergétique durant 11 heures en début de semaine.
L’Afrique du Sud a subi 205 jours de coupures de courant en 2022, ce qui a entraîné une perte de PIB de l’ordre de 5%. L’année 2023 s’annonce pire…