Aux Etats-Unis, les hubs de datacenters saturent et l’IA pousse, pendant que certains Etats ne peuvent suffire à produire énergie et eau demandées. Voilà pourquoi le mot d’ordre est désormais « installer des datacenters partout où les services publics locaux sont prêts à les accueillir« .
L’Intelligence Artificielle (IA) bouscule les pratiques. Selon le président du géant de l’investissement alternatif Blackstone, Jonathan Gray, les géants des IT devraient investir 1 billion de dollars (1 000 milliards $) au cours des cinq prochaines années dans l’IA, la majeure partie étant destinée aux datacenters.
Seulement, les implantations historiques des datacenters, concentrés en hubs comme la Virginie du Nord, la Silicon Valley et Chicago, le trio de tête, arrivent à saturation, tandis que d’autres sont aux limites de production de l’énergie et de consommation de l’eau.
Historiquement, les grands datacenters, les hyperscales, se sont implantés sur des terres agricoles, pas trop loin de grands centres urbains dont les économies sont de gros consommateurs de données. Zones qualifiées de tiers 1 (à ne pas confondre avec la certification de l’Uptime Institute).
Aujourd’hui, si les grands hub sont toujours aussi attractifs – la concentration facilite le business – les constructions de nouveaux datacenters aux Etats-Unis commencent à se décentraliser vers les zones qualifiées de tier 2 ou 3, en Géorgie, Nevada, Ohio, Texas ou Utah, à proximité de grandes villes comme Atlanta, Phoenix ou Reno.
Encore faut-il que ces nouvelles implantations soient capables de répondre aux ‘énormes’ demandes des datacenters. A Phoenix, Arizona, par exemple, la demande d’eau des nouveaux projets est équivalente à la consommation de 560 000 foyers, ce qui dépasse largement les disponibilités dans la région !
Le marché est là, riche, lié à l’explosion de la donnée, et il va être tiré par l’IA. Se rapprocher de villes tier 2 ou 3 suffira-t-il à satisfaire la demande ? Dans le doute, le nouveau mot d’ordre aux Etats-Unis est désormais « installer des datacenters partout où les services publics locaux sont prêts à les accueillir« .
1 trillion $, voilà un chiffre qui pourrait faciliter l’ouverture de nombreuses portes, aux Etats-Unis mais aussi dans nos contrées. Ce qui se traduira tout simplement par des datacenters non plus seulement concentrés dans des hubs, mais également à proximité des agglomérations, près de chez-vous…
