Les industriels sud-coréens veulent donner la priorité aux datacenters

« Parmi les choses que la Corée doit faire de manière proactive dans sa stratégie d’IA, il y a la création de nombreuses infrastructures liées à l’IA, à commencer par les data centers d’IA », Chey Tae-won, président du groupe SK.

La Corée du Sud est la quatrième puissance économique de l’Asie. Mais pourra-t-elle le rester ? Pour ses entreprises, réunies lors du 47e Forum de la Chambre de commerce et d’industrie de Corée du Sud, c’est une question vitale qui pourrait se poser rapidement.

En cause, le risque de dépendance du pays dans l’IA, l’Intelligence Artificielle. Pour attirer les entreprises technologiques mondiales, Chey Tae-won, président du groupe SK et président de la Chambre de commerce et d’industrie fait le constat que la Corée du Sud manque d’infrastructures IA, et en particulier de datacenters capables d’accueillir ces infrastructures.

« Si nous prenons trop de retard, il y a un risque que les grandes entreprises technologiques ne choisissent pas la Corée, et nous pourrions finir par devenir dépendants d’autres économies leaders dans le domaine de l’IA », a-t-il déclaré à The Korean Herald.

Les industriels coréens devront répondre aux demandes en matières de mémoires et de puces électroniques, des technologies au cœur des infrastructures d’IA. Ils devront également être capables de supporter les vagues de pics et d’effondrements de la demande que ne manquera pas de subir le secteur.

Face à la double nécessité de développer les infrastructures d’IA, et en priorité les datacenters d’IA, et de se maintenir dans la course à l’IA face au monde qui ne l’attend pas, l’industrie sud-coréenne en appelle aux investisseurs, ainsi qu’au gouvernement pour multiplier les subventions et les réductions fiscales.

Le conglomérat SK que Chey Tae-won dirige vient d’ailleurs de montrer l’exemple en fusionnant les opérations de ses filiales SK Innovation dans le raffinage de pétrole et SK E&S dans l’énergie pour créer un géant de l’énergie aux 72 milliards de dollars d’actifs capable de développer des solutions pour traiter des problèmes énergétiques liés aux infrastructures d’IA (la demande énergétique dans ce domaine devrait être multipliée par huit en 2028).

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