Le projet de câble sous-marin le plus ambitieux et le plus secret est porté par Meta : il prévoit un nouveau câble qui relierait la côte est à la côte ouest des États-Unis en passant par l’Atlantique, l’océan Indien et le Pacifique.
La route traditionnelle de la donnée entre les Etats-Unis et l’Asie, qui passe par l’Europe et l’Egypte, est désormais à risque avec le passage de la Mer Rouge, et coûteuse avec le péage imposé par l’Egypte sur le chemin terrestre qui évite le canal de Suez et ses fonds raclés par la coque des bateaux.
Qu’est-ce qui anime Meta (Facebook) avec son projet plus si secret de déployer un câble sous-marin qui fera le tour de la Terre ?
- Le projet prévoit un câble de 16 paires de fibres et un débit nominal probable de 320 Tbps.
Il partirait de la côte Est des Etats-Unis pour rejoindre Lisbonne (Portugal), côtoyer l’Afrique en descendant le long de la côte ouest-africaine jusqu’en Afrique du Sud, puis se dirigerait directement vers Mumbai en Inde, probablement jusqu’à Singapour, avec d’éventuelles ramifications vers le Japon et l’Australie, et une ligne directe vers la côte californienne au fond du Pacifique.
Stratégiquement, le projet de Meta sur la côte ouest de l’Afrique, un marché sensible à ne pas rater, serait en partie parallèle à 2Africa (qui fait le tour de l’Afrique et se ramifie en Méditerranée), mais avec d’autres stations d’atterrissage. Il aurait le même positionnement au large de l’Inde, là encore un marché au riche potentiel.
Il éviterait la Mer Rouge. Et la Chine, interdite aux géants américains du numérique, dans le respect des restrictions de l’administration américaine qui a coupé des projets de Google et Facebook vers ce pays.
Meta est à l’origine de plusieurs câbles sous-marins majeurs : Echo, Bifrost, Havhingsten, Amite, Anjana, et 2Africa, ainsi que Apricot, Malbec, Jupiter, AEC-1 et APG.