Après l’arrêt de la construction de plusieurs datacenters, Meta (Facebook) vient de rendre sa copie sous la forme d’une nouvelle génération de datacenters et de la prolongation de la durée de vie de ses serveurs jusqu’à 5 ans. Une stratégie qui devrait lui permettre de réduire ses investissements d’environ 4 milliards de dollars.
A l’occasion de la présentation de ses résultats du quatrième trimestre 2022, Susan Li, la directrice financière (CFO) de Meta a indiqué qu’en réponse à la stratégie de consolidation des installations annoncé par Mark Zuckerberg, le groupe développe une nouvelle génération de datacenters.
Rappelons que la groupe a mis un frein aux projets de constructions de datacenters en cours afin d’optimiser ces projets autour de l’IA et du metaverse (lire « Que peut cacher le « recadrage » des datacenters de Meta ?« ).
- Meta va orienter ses constructions vers une nouvelle conception (que l’on imagine modulaire, en opposition à la massification du format hyperscale), plus flexible, plus rapide et moins chère.
- Lorsque c’est possible, plutôt que de construire de nouveaux datacenters, Meta entend désormais optimiser l’utilisation de l’existant.
- En particulier Meta va allonger à 5 ans la durée de vie de ses serveurs et des périphériques réseaux (contre 4 ans actuellement), et augmenter ses capacités de stockage de données via des optimisations algorithmiques.
- L’augmentation de la durée de vie des équipements IT devrait également permettre de mieux encaisser les ruptures dans la chaîne d’approvisionnement qui demeurent sur certains composants.
- Ces choix devraient également, selon Meta, augmenter la sécurité et la fiabilité de ses datacenters.
Susan Li a indiqué que ce recadrage de sa stratégie de datacenters devrait permettre à Meta de réaliser une économie d’environ 1,5 milliard $ pour les équipements – « L’impact financier des changements sera une réduction de la charge d’amortissement de 860 millions de dollars et une augmentation du bénéfice net de 693 millions de dollars« , et une réduction des dépenses en capital (investissements) d’environ 4 milliards $ pour la seule année 2023.