40 % des entreprises françaises perdent du CA à cause des défaillances IT

Deux entreprises sur cinq dans le monde disent subir une perte de chiffre d’affaires à cause de dysfonctionnements technologiques. L’étude signée TeamViewer révèle la manière dont les défis technologiques du quotidien nuisent à la productivité, au moral et au revenu des entreprises, et comment l’IA pourrait les aider à remonter la pente.

  • 42 % font état d’une baisse du chiffre d’affaires de leur entreprise en raison des défaillances informatiques.
  • 48 % déclarent que des frictions numériques ont retardé des projets ou des opérations critiques.
  • 48 % pensent que l’IA peut contribuer à réduire ces obstacles et à améliorer les flux de travail.

Etude — Alors que les organisations s’efforcent d’augmenter leur productivité dans un contexte économique difficile, une étude signée TeamViewer, fournisseur mondial de solutions de numérisation du lieu de travail, souligne l’inquiétude de ces dernières face aux dysfonctionnements technologiques croissants. L’étude révèle que ces frictions numériques érodent silencieusement les performances des entreprises et limitent les gains de productivité dans tous les secteurs.

Les répercussions au niveau financier, opérationnel et humain sont considérables, avec des employés qui affirment perdre en moyenne 1,3 jour par mois à cause des « frictions numériques ». Selon l’étude, 80 % des employés perdent chaque mois du temps de travail productif en raison de cette friction, à savoir les perturbations technologiques quotidiennes qui entravent leur efficacité.

Mais l’impact va bien au-delà de simples désagréments. En effet, 42 % des personnes interrogées indiquent que les frictions numériques entraînent une baisse du chiffre d’affaires de leur entreprise, tandis que 69 % considèrent qu’elles jouent un rôle dans le taux de rotation (turnover) des employés. De plus, 47 % déclarent que la frustration causée par les technologies diminue leur satisfaction au travail, et 28 % envisagent de démissionner pour cette raison. Enfin, cela peut engendrer des problèmes de sécurité, puisque 25 % des répondants disent basculer sur un outil personnel (ordinateur portable, tablette ou smartphone) lorsque la frustration devient trop importante.

Intitulé « The Impact of Digital Friction: Understanding How Dysfunctional Technology Drains Productivity, Performance & People » (Friction numérique : impact des dysfonctionnements technologiques sur la productivité, les performances et les équipes), le rapport s’appuie sur les éclairages fournis par 4 200 employés et responsables d’entreprises situées dans neuf pays et opérant dans divers secteurs d’activité.

« Compte tenu du nombre de défis auxquels les chefs d’entreprise sont confrontés aujourd’hui, il est compréhensible que les problèmes informatiques puissent passer inaperçus, mais lorsqu’ils surviennent, leur impact financier est considérable », déclare Oliver Steil, PDG de TeamViewer. « Les technologies sont au cœur de toute organisation moderne. Lorsqu’elles ne fonctionnent pas correctement, le coût est immédiat, tant en termes d’efficacité, de satisfaction client que, finalement, de compétitivité. »

Position de la France à l’échelle mondiale

Par rapport aux autres grands marchés, la France se situe légèrement en dessous de la moyenne mondiale en matière de friction numérique, mais derrière des leaders comme les États-Unis et l’Inde. Alors que 40 % des entreprises implantées en France font état d’une perte de revenu due aux problèmes informatiques, ce chiffre atteint 50 % aux États-Unis et 65 % en Inde, la moyenne mondiale étant de 42 %. À l’inverse, seulement un tiers (33 %) des entreprises allemandes se retrouvent dans cette situation, ce qui révèle un écart important dans la manière dont les organisations des différentes régions gèrent leur infrastructure numérique.

En France, 33 % des employés disent que le temps de travail perdu à cause de la friction numérique va continuer à augmenter, alors que ce temps est actuellement estimé en moyenne à 1,7 jours ouvrables par mois. Pour 39 % des répondants, les frictions numériques entraînent des retards dans les opérations ou encore, pour 31 %, la perte de clients. Sur un plan personnel 28 % considèrent que ces frictions contribuent à l’épuisement professionnel des collaborateurs et jusqu’à 21 % des personnes interrogées envisagent même de démissionner en raison des défaillances informatiques persistantes.

Écarts générationnels et organisationnels

L’étude révèle une forte divergence dans la manière dont les frictions numériques sont perçues selon les générations et les niveaux hiérarchiques. Par exemple, les employés issus de la génération Z disent perdre 1,5 jour de travail par mois en raison des défaillances informatiques, soit plus du double des 0,7 jours perdus par les baby-boomers. 40 % d’entre eux envisagent même de quitter leur entreprise à cause des dysfonctionnements technologiques, contre seulement 12 % des baby-boomers. Sur le plan organisationnel, 56 % des non-cadres affirment que les problèmes informatiques influencent considérablement le taux de rotation du personnel, tandis que seulement 36 % des cadres sont de cet avis. Ces résultats mettent en évidence le décalage qui existe entre la perception des dirigeants sur les performances des technologies et l’expérience quotidienne des employés.

Rôle de l’IA dans la résolution des dysfonctionnements technologiques

En guise d’encouragement, l’étude fournit une piste de solution claire. Près de la moitié des répondants (48 %) pensent que l’IA peut contribuer à réduire les frictions numériques dans leur organisation. Une autre moitié (50 %) est ouverte à l’idée de confier à l’IA des tâches informatiques de routine telles que certains dépannages et les réinitialisations de mots de passe.

Ces observations suggèrent une volonté croissante des entreprises d’adopter l’IA comme un booster de productivité et d’efficacité, pour aider leurs équipes à travailler de manière plus intelligente et plus rapide tout en réduisant les obstacles du quotidien.

« Les technologies sont censées augmenter les capacités des individus, et non les entraver », déclare Andrew Hewitt, VP of Strategic Technology chez TeamViewer. « À l’heure où la productivité constitue un enjeu majeur pour les entreprises, il existe là une réelle opportunité de transformer les frustrations technologiques quotidiennes en levier de progrès. Les conclusions de notre étude montrent l’impact considérable qu’une réduction des frictions numériques peut avoir sur les performances et le moral des entreprises. En adoptant des solutions pilotées par IA et des systèmes informatiques plus intelligents pour leurs lieux de travail, les organisations peuvent lever les barrières, redonner un temps précieux à leurs collaborateurs, et créer une expérience de travail plus fluide et plus enrichissante. »

À propos du rapport

L’étude a été menée par Sapio Research pour le compte de TeamViewer entre les mois d’août et de septembre 2025 sur neuf marchés : les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon, l’Inde et l’Australie. Les participants étaient composés à parts égales de cadres et d’employés d’entreprises de secteurs et tailles variés. Pour télécharger le rapport complet, rendez-vous sur ce lien : https://www.teamviewer.com/en/resources/reports/impact-of-digital-friction/.

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