Sam Altman, CEO d’OpenAI, aurait récemment exploré une piste spatiale pour soutenir l’explosion de la demande en calcul : s’assurer un accès direct aux lanceurs (voire le contrôle d’un constructeur de fusées) afin de déployer des infrastructures d’IA en orbite.
Selon le Wall Street Journal, Sam Altman a engagé des discussions pour acquérir ou prendre une participation importante dans au moins un constructeur de lanceurs, dont Stoke Space, dans l’optique d’appuyer une stratégie spatiale.
Trois raisons principales expliquent cet intérêt pour des datacenters orbitaux :
- Énergie solaire abondante et continue : en orbite, les panneaux solaires peuvent fournir une énergie beaucoup plus stable et, sur certains plans, mieux exploitée que sur Terre.
- Pression sur les ressources terrestres : les installations d’IA consomment d’énormes quantités d’électricité et de refroidissement. Délocaliser une partie du calcul dans l’espace serait un moyen d’alléger l’empreinte terrestre.
- Avantage stratégique et contrôle de la chaîne logistique : posséder ou piloter la capacité de lancer et de maintenir du matériel orbital donnerait à un acteur de l’IA un contrôle inédit sur la façon dont son infrastructure est déployée et alimentée.
Selon Elon Musk (SpaceX), le calcul en orbite pourrait devenir l’option la moins chère dans quelques années. A la condition de réduire sur le long terme les coûts opérationnels, les coûts de lancement et les coûts de maintenance… Et de trouver des réponses à des questions stratégiques : fréquence des lancements, protections anti-radiation des GPU et TPU, complexité logistique, maintenance et remplacement du matériel, limitations de la bande passante vers la Terre, et risques réglementaires.

