Au secours ! Trump reclassifie les postes de DSI de son administration

Le directeur de l’Office of Personnel Management (OPM) des États-Unis demande aux agences fédérales de mettre fin au poste de DSI technocrate impartial et apolitique recruté au mérite… pour risquer d’installer à ce poste des personnes extérieures non qualifiées mais engagées politiquement (sous-entendu fidèles à Trump).

Si l’on suit la directive du directeur de l’OPM, Charles Ezell, l’administration américaine ne doit plus recruter des directeurs informatiques (CIO/DSI) qualifiés sur des postes de DSI « réservés à la carrière ». La requalification en postes « généraux » doit permettre d’élargir le recrutement vers des sources externes avec un potentiel de candidatures plus large, voire même de nommer des CIO d’urgence et sur une durée limitée.

Le directeur Ezell argumente d’ailleurs sa directive par les difficultés rencontrées pour recruter des DSI qualifiés, et par « l’offre abondante de talents » hors de la sphère publique. Il est plus surprenant de lire qu’il attend des DSI de l’administration américaine qu’ils « s’immiscent dans l’arène politique« .

« Le rôle des DSI des agences a considérablement changé ces dernières années. Le rôle des DSI des agences modernes n’est plus celui de technocrates impartiaux et apolitiques. Il exige des capacités d’élaboration et de détermination de politiques sur un large éventail de sujets politiques controversés. »

Ainsi se profile la perspective de DSI des agences fédérales non qualifiés, nommés par le pouvoir politique, et engagés politiquement. Soit des politiciens qui nomment à la tête de l’informatique fédérale des personnes présentant le risque d’être incompétentes à la technologie, à la cybersécurité et aux lois régissant les systèmes informatiques fédéraux, mais fidèles partisans de Trump…

Perspective effrayant, qu’il faut accompagner d’une autre décision imposée à l’administration Trump : l’abandon des programmes DEI (diversité, équité et inclusion) au sein du gouvernement fédéral. Donc en plus d’intégrer une dimension politique aux nominations à des postes de CIO, les fermer à la diversité…

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