Vous opérez un datacenter ou une salle informatique. Vous vous posez régulièrement la question « Qu’est-ce que mes clients attendent de moi ? », qu’ils soient clients internes ou externes. La réponse est qu’ils sont sous pression sur des budgets qu’ils souhaitent augmenter. Pour faire simple, ils attendent que vous fassiez plus avec moins !
Chronique d'Yves Grandmontagne, Rédacteur en chef de DCmag
Concrètement, cette attende est la traduction d’un situation qui se dégrade : la pression monte sur l’amélioration de la gestion des coûts du cloud et sur la réduction des coûts de la dette technique. L’effet le plus visible porte sur l’accumulation des retards dans la transformation numérique pour 72% des organisations.
Rappelez-vous notre chronique « Faut-il continuer de migrer dans le cloud ou revenir sur les infrastructures de datacenters privés ?« . 38% des répondants à une étude récente ont déclaré que l’accumulation de la dette technique est en grande partie due aux migrations précipitées vers le cloud pendant la pandémie. 38% également ont révélé que leur organisation avait mal calculé le budget cloud lors de l’approvisionnement, ce qui entraîne des dépenses importantes.
Pour autant, tout n’est pas à mettre sur le dos du cloud. Le legacy a également une lourde part de responsabilité dans cette situation : de nombreuses organisations disposent de plusieurs systèmes informatiques legacy sur site et 51% des DSI déclarent que la complexité de cette informatique est l’un des principaux défis auxquels ils sont actuellement confrontés.
Comment dans ces conditions garder le contrôle, ne pas se laisser déborder, et tirer une plus grande valeur des investissements ? Pour beaucoup de décideurs, la solution est dans l’augmentation des investissements dans les outils de pilotage opérationnel, en particulier (80%) les FinOps pour le cloud. Certains (39%) déclarent qu’ils utiliseront des outils cloud natifs pour réduire les coûts de licence. La part du cloud va donc continuer de progresser dans les organisations.
Quoi qu’il en soit, malgré les pressions budgétaires, la majorité des décideurs (82%) augmenteront leurs investissements dans la modernisation des applications. Mais attention, la sécurité reste une priorité, et 9 décideurs sur 10 (92%) continueront d’augmenter leurs investissements dans cet espace.
Donc faire plus avec moins, mais sans trop rogner sur ses origines, avec plus de contrôle et en se protégeant, et avec modération… De quoi vous occuper dans les prochaines années.
Source : étude SoftwareOn réalisée auprès de 600 décideurs et DSI américains et britanniques