CyrusOne s’est associé à l’énergéticien E.ON pour construire son futur datacenter hyperscale FRA7 à Griesheim (Francfort). L’accord, le premier de ce type en Europe, prévoit qu’E.ON produira localement 61 mégawatts d’ici 2029, apportera un soutien au réseau, des contrats d’achat d’électricité et la gestion de 40 MW de chaleur fatale.
La signature de l’accord apporte un nouvel éclairage à l’interview que Matthew Pullen nous avait accordé et que nous venons de publier : « L’interview exclusive de Matt Pullen, EVP & Managing Director Europe de CyrusOne« .
Le projet hyperscale FRA7 de CyrusOne, composé de deux bâtiments de trois étages en cours de construction, prévoit une infrastructure de production d’énergie sur site, intégrant des sources renouvelables et des technologies de récupération de chaleur. L’originalité du projet repose sur l’accord de partenariat entre CyrusOne et E.ON de collaborer pour concrétiser de futurs projets énergétiques à Francfort.
- La première initiative du partenariat verra E.ON Energy Infrastructure Solutions (EIS) concevoir un système de production d’énergie local, nommé E.ON IQ Energy Center, pour alimenter le datacenter CyrusOne FRA7 à Griesheim, en Allemagne.

Le système de production d’E.ON est conçu pour produire de l’électricité, du froid et de la chaleur grâce à un procédé de combustion qui permet également à CyrusOne d’obtenir des certificats d’origine verte, contribuant à ses objectifs de neutralité carbone. Si le gaz naturel sera initialement utilisé pour alimenter la centrale, le système est conçu pour fonctionner avec jusqu’à 25 % d’hydrogène en mélange de combustibles, avec la possibilité de passer à 100 % d’hydrogène grâce à des améliorations en fonction de la demande.
Le système de production d’énergie local est également conçu pour améliorer la qualité et la facilité d’utilisation de la chaleur résiduelle du datacenter en intégrant la chaleur d’échappement de son refroidisseur à absorption, augmentant ainsi la température de sortie d’environ 10°.
FRA7 affiche un objectif de PUE inférieur à 1,3. Il prévoit de réutiliser jusqu’à 40 MW de chaleur résiduelle pour le réseau de chauffage local. Le projet s’inscrit dans une démarche de développement durable, incluant des initiatives de biodiversité et l’utilisation de matériaux de construction écologiques. La mise en service du centre est prévue pour le deuxième trimestre 2026.