Dans le cadre de l’élection Présidentielle 2022, France Datacenter a présenté ses 7 propositions pour une filière datacenter forte et responsable, au service du numérique en France.
Image d’entête : Olivier Micheli, Fabrice Coquio, Régis Castagné, Géraldine Camara
Olivier Micheli, Président de France Datacenter et CEO de Data4, Régis Castagné, Directeur général Equinix France, Fabrice Coquio, Directeur général Interxion France, et Géraldine Camara, Déléguée générale France Datacenter, ont exposé les recommandations du secteur destinées aux candidats à la Présidence de la République, en vue de préparer les cinq années à venir.
Si la pandémie que nous vivons depuis deux ans a démontré le caractère indispensable mais aussi résilient de nos centres de données, pour Olivier Micheli, « le numérique est un des absents du débat actuel des présidentielles ». Les datacenters localisés en France, à proximité des centres d’échange de données, sont le premier maillon du numérique durable dans notre pays, devenant ainsi des infrastructures essentielles. La transformation digitale et la compétitivité du pays passera par les infrastructures datacenter et cloud.
Plus d’un milliard d’euros sont investis chaque année dans la filière française du datacenter qui entraîne derrière elle jusqu’à huit fois plus d’investissements dans les matériels informatiques. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois en dépendent directement et indirectement, sans compter que toutes les activités numériques reposent sur des datacenters.
Le premier sujet que les adhérents de France Datacenter ont souhaité porter est celui de l’environnement, pour lequel « il faut rappeler aux candidats que le cadre réglementaire français doit s’inscrire dans le cadre réglementaire européen, pour un quinquennat du datacenter responsable », a indiqué Olivier Micheli.
Le deuxième axe de réflexion des membres de l’association vise à un développement harmonieux des datacenters en France. Pour cela, la filière propose la mise en place, sur un plan interministériel et transversal, d’un « Secrétariat Général aux Infrastructures numériques », dont les contours ont été dessinés par Fabrice Coquio. Elle appelle en outre à l’élaboration de « programmations urbaines au niveau régional ».
Autres sujets d’importance : « la simplification administrative », ainsi que « la souveraineté numérique, qui doit pousser les datacenters à s’implanter en France » pour Régis Castagné. Ce dernier a également évoqué « les hommes et les femmes du datacenter, les emplois non délocalisables et de proximité que représente la filière industrielle du datacenter » poussés par l’accélération digitale et pour lesquels la filière « demande un soutien aux formations, qui peuvent être courtes ». Olivier Micheli a d’ailleurs souligné que « le numérique est un levier d’insertion mais aussi de réorientation pour ceux dont les métiers ont été meurtris par la crise ».
France Datacenter souhaite que les candidats puissent reprendre ces propositions dans leurs programmes, afin de construire avec la filière un avenir numérique durable pour la France. Elle appelle les décideurs politiques à se doter d’un plan stratégique clair.
Les sept propositions de France Datacenter
CoRenforcer le rôle du datacenter comme levier de la transition écologiquentribuez à notre communauté en pleine expansion. 1 : Veiller à une législation environnementale vertueuse pour la filière, dans un cadre européen, harmoniser les indicateurs de mesure de l’empreinte carbone du numérique, pour permettre une information objective aux utilisateurs et encourager la consommation vertueuse du numérique. |
Favoriser le développement harmonieux des datacenters en France 2 : Créer un Secrétariat Général aux Infrastructures numériques, poste interministériel et transversal situé à la confluence du numérique, des affaires intérieures et de la transition écologique. 3 : Accroître l’expertise publique sur les enjeux du datacenter et plus précisément de la filière des datacenters afin que les décideurs publics puissent cerner au mieux les enjeux territoriaux et nationaux des infrastructures numériques, à travers une conférence annuelle et une publication institutionnelle en coordination avec le ministère de l’Économie et des Finances. 4 : Élaborer des programmations urbaines régionales incluant le datacenter pour de meilleurs investissements stratégiques sur les territoires. 5 : Réduire les délais de construction des datacenters en modifiant les réglementations et les législations concernées, dématérialiser les démarches pour raccourcir les délais d’étude, créer un code APE pour le datacenters. 6 : Qualifier les données et les datacenters pour organiser la souveraineté avec l’aide du Secrétariat Général aux Infrastructures numériques, prévoir un plan de soutien aux entreprises qui veulent héberger les données souveraines sur le sol français, attribuer le statut d’Opérateur d’Importance Vitale aux datacenters particulièrement critiques. |
Pourvoir les emplois créés dans la filière datacenter 7 : Renforcer les formations pour pourvoir les nombreux emplois en améliorant la reconnaissance des filières courtes et diplômantes et en facilitant la création de formation, avec une aide fiscale pour les organismes de formation pour la formation aux dernières technologies et l’investissement dans des matériels de dernière génération. |