Un changement d’horaire dans le datacenter de Meta à Clonee, en Irlande, s’est traduit par un mouvement de grève des salariés, suspendu par les syndicats qui ont porté l’affaire devant les tribunaux.
Après des licenciements dans son personnel, Meta (Facebook) a dû réajuster les horaires de travail de ses salariés, et réorganiser le cycle de travail en le faisant passer de six à quatre semaines.
Ce nouveau cycle a pour résultat que les salariés du datacenter devront travailler plus souvent la nuit et le week-end. Ils ont réagi en lançant un mouvement de grève, avec l’appui des syndicats.
Jusque là, l’affaire est classique, c’est celle d’un conflit entre une entreprise et ses salariés. Mais il semblerait que certains employés du datacenter ont été informés par l’encadrement de Meta que le géant des réseaux sociaux pourrait externaliser une partie de son personnel.
Cette rumeur serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car selon les syndicats Meta aurait outrepassé les mécanismes de relations industrielles de l’Etat irlandais, mis en place depuis 1990. Autrement dit, l’attitude de Meta serait assimilée à une tentative antisyndicale.
Ce qui a amené le syndicat Connect à interrompre la grève et à transférer l’affaire devant les tribunaux aux motifs de « tentative antisyndicale« , mais surtout sur le fond de « modification unilatérale des conditions d’emploi« .
Une grève dans un datacenter, cela n’est pas si courant. Nous suivrons cette affaire afin de déterminer le préjudice éventuel que cela pourrait porter aux utilisateurs des solutions de Meta. Certaines actions syndicales, comme la coupure d’alimentation que nous avons connue en début d’année, pouvant être associées à des actes terroristes…