L’Arizona manque d’eau, la faute aux datacenters. La gouverneure de l’état veut imposer un moratoire…

Katie Hobbs, gouverneure de l’Arizona, veut limiter la construction de datacenters dans l’agglomération Phoenix. Ils sont accusés de participer au manque d’eau souterraine.

En Arizona, les datacenters hyperscales se concentrent principalement autour du hub de Phoenix, la métropole étant localement surnommée « THE data center destination« . Meta dispose d’un campus à Mesa et compte l’agrandir, Microsoft y est implantée, et Google construit un énorme campus à l’est de Mesa.

Mais toutes ces installations de datacenters consomment de l’eau, énormément d’eau, pour refroidir leurs équipements informatiques. A l’exemple de Google qui a signé un accord pour consommer environ 4 millions de litres (1 million de gallons) par jour au lancement de son projet, et 15 millions de litres (4 million de gallons) par jour lorsque le projet sera à terme.

Pour comparaison, chaque résident de l’Arizona consomme environ 550 litre d’eau par jour.

Microsoft a déclaré en 2021 que ses datacenters en Arizona seront « zero eau ». Cet engagement repose sur l’adoption d’un refroidissement free cooling adiabatique reposant principalement sur l’utilisation de l’air extérieur. Mais ce projet n’est efficace que si les températures extérieures sont inférieures à 85°F (environ 29°C), alors que depuis le début de l’été, la température dans cet Etat atteint 113°F (45°C).

Même si localement le climat est réputé chaud et sec, l’Arizona doit faire face à des conditions climatiques toujours plus défavorable, avec une élévation notable de la température. En conséquence, l’Arizona manque d’eau, la pénurie est bien présente. Et la consommation d’eau des datacenters est pointée du doigt !

La gouverneure de l’Arizona, Katie Hobbs, après avoir constaté que les eaux souterraines ne peuvent pas supporter le rythme actuel de construction des datacenters, a dévoilé un plan visant à limiter leur construction dans et autour de Phoenix.

Le projet de moratoire concernera les nouveaux projets. Meta, Microsoft et Google peuvent continuer de construire et/ou étendre leurs campus qui ne seront pas concernés.

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