La migration d’un datacenter vers un nouvel environnement est l’un des projets les plus complexes et coûteux à mettre en œuvre. Beaucoup sont des projets tunnel, échouent ou dépassent les prévisions calendaires et budgétaires. Mais malgré les risques, une entreprise qui conduira correctement sa migration disposera de données sécurisées tout en optimisant son efficacité opérationnelle.
Expert - Siham Eisele, Regional Sales Director, Zerto, une société de Hewlett Packard Enterprise
Bien répliquer et migrer ses données tout en s’affranchissant de la complexité, est une question d’outils, de bonnes pratiques et de méthodologies adaptées. Voici cinq choses à considérer pour assurer le succès de ses projets de migration.
Combler les lacunes en matière de compétences techniques internes
Les projets migration que ce soit vers un autre datacenter, le Cloud ou l’Edge sont techniquement difficiles à maitriser et nécessitent une compréhension globale de l’environnement informatique existant. Les équipes en charge peuvent ne pas maitriser la configuration initiale de l’environnement legacy et les interdépendances entre les charges de travail ou les interfaces réseau sur lesquelles elles s’appuient. Sans parler du manque d’expérience spécifique nécessaire aux projets de migration à grande échelle !
La maîtrise des fonctionnalités et capacités en matière d’infrastructure physique pour le nouvel environnement choisi est un point crucial, car les charges de travail critiques possèdent des exigences particulières avec notamment des enjeux en matière de performances, de sécurité, ou encore de disponibilité des données. Le choix d’un outil de migration basé sur de l’automatisation et de l’orchestration ainsi que l’accompagnement d’un prestataire externe de services managés sont conseillés pour accélérer et optimiser le processus.
Automatiser les tâches clés de migration
Déployer manuellement une charge de travail introduit des erreurs et ralentis la productivité : chaque étape du projet est stoppée jusqu’à ce que la procédure manuelle soit effectuée, ce qui ajoute du temps surtout lorsque des anomalies surviennent ! Automatiser les tâches de migration permettra d’accroitre la cohérence et la rapidité. De l’identification et l’évaluation des risques à la cartographie des dépendances, en passant par la conformité, etc., il est nécessaire d’automatiser autant de processus que possible pour réduire les scripts et accélérer drastiquement l’avancée du projet.
Des tests, des tests, et encore des tests !
Mauvaise planification, manque de temps ou encore de ressources ? Quelle que soit la raison, ne pas tester tout au long du processus entraînera indubitablement des erreurs et des dysfonctionnements et donc le non-respect des échéances. Les tests de migration dépendent des bons outils, c’est pourquoi les entreprises doivent se tourner vers une solution capable d’automatiser les phases de tests pour éviter la mise hors ligne des charges de travail et ainsi les temps d’arrêt opérationnels.
Simplifier la migration applicative en un seul clic
La migration d’applications est un processus complexe, ces dernières couvrant en effet plusieurs workloads et interdépendances avec d’autres applications et composants. Si une mauvaise migration peut entraîner l’indisponibilité de l’application pendant une période prolongée et impacter fortement les délais de production, des outils capables de mapper les dépendances entre les machines virtuelles et les applications, tout en suivant les communications entre workloads et en les regroupant dans des groupes logiques seront nécessaires. La migration d’applications entières deviendra ainsi possible en un seul clic.
Minimiser les temps d’arrêt pendant le basculement
L’indisponibilité des charges de travail durant leur synchronisation et conversion peut perturber les activités. Un outil de migration doit être capable à la fois de synchroniser les données pendant qu’une charge de travail est active et mise en production tout en fournissant l’automatisation nécessaire pour mettre rapidement les workloads en ligne pendant le processus de basculement. Encore une fois, tester les migrations avant le basculement final aidera à atténuer les temps d’arrêt.
Si les migrations de datacenters sont nécessaires au fur et à mesure de la croissance et de la transformation des entreprises, la relocalisation rapide des applications et des données critiques, de manière fiable et avec un minimum de perturbations est un point extrêmement sensible. Automatisation, orchestration, tests, reporting, réplication quasi synchrone des données, ou encore regroupement logique des applications, … sont autant de mots d’ordre pour garantir la gestion optimale et rationalisée d’un projet de migration complexe tout en réduisant les risques.