La société israélienne Shonfeld Engineerig cherche à céder 20 à 30% de sa filiale Shonfeld Data Services qui exploite 5 datacenters en Israël – qui hébergent en particulier les services cloud régionaux de Google et Microsoft – tout en conservant le contrôle.
C’est la tendance en Israël, les grands groupes familiaux principalement immobiliers cherchent à se désengager tout ou partie de leurs investissements dans les datacenters ou à trouver de nouveaux partenaires financiers.
Après Azrieli (lire « Brookfield Infrastructure continue de construire son portefeuille de datacenters avec Compas Datacenters« ) et la Serverfarm de la famille Papouchado (l’investisseur canadien Manulife Investment Management a pris une part de contrôle de Serverfarm qui exploite 8 datacenters en Amérique du Nord, en Europe et en Israël, avec plus 125 MW, pour 600 à 700 millions de dollars), c’est au tour de Shonfeld Engineering, propriété de Yossi Shonfeld, de céder une participation dans Shonfeld Data Services.
SDS exploite 5 datacenters en Israël, dont un en construction. La cession de 20 à 30% de son capital, pour 700 millions à 1 milliard de dollars, valoriserait la société environ 3,6 milliards de dollars
La banque d’investissement du groupe Jefferies, qui accompagne l’opération, estime que cette acquisition devrait intéresser des opérateurs européens d’infrastructures et de télécommunications. Mais de notre point de vue, les clients américains de SDS, en particulier Google et Microsoft – dont les régions cloud sont hébergées dans le plus grand datacenter du groupe à Modi’in, Google devant également se déployer dans le datacenter en construction -, devraient pousser des investisseurs américains sur cette opportunité d’acquisition.
A moins que le fait de ne pas prendre le contrôle de SDS ne rafraîchisse leurs ardeurs et qu’ils laissent ce qu’ils pourraient considérer comme des miettes à leurs cousins européens…