Le commentaire de la rédaction – C’est stratégiquement bien vu de la part d’Iberdrola, les acteurs de l’énergie cherchent à se diversifier sur ce secteur qui leur assure la consommation d’un part sensible de leur production et s’engage sur le long terme. Après l’arrivée massive des investisseurs immobiliers, le paysage des datacenters continue d’évoluer du côté des porteurs de projets, ici vers les énergéticiens…
La société énergétique espagnole Iberdrola se montre ambitieuse : selon Bloomberg Law, son objectif à long terme est de construire des datacenters cumulant une capacité de 1,2 GW. A commencer par l’Espagne, où Iberdrola cherche des partenaires pour créer une coentreprise ciblant 200 MW.
Iberdrola entend profiter de l’explosion de la demande des datacenters, en particulier en Espagne dont elle est originaire. Elle multiplie les PPA (Power Purchase Agreement) dans le monde, ce qui participe au financement de ses activités de production d’énergies renouvelables. Mais comme les exploitants de datacenters figurent parmi ses principaux clients, elle se penche sur ce marché et se construit un objectif ambitieux de créer des datacenters pour atteindre une capacité de 1,2 GW.
Pour l’Espagne, Iberdrola veut monter une joint venture, une coentreprise où elle serait actionnaire minoritaire, pour réaliser un investissement de l’ordre de 2 milliards d’euros dans le but de construire des datacenters cumulant une capacité électrique de 200 MW.
Il faut rapprocher cet objectif de la capacité globale du réseau Iberdrola dans le monde, 60 000 MW. Le volume d’énergie consommée en auto-production dans ses futurs datacenters est certes marginal, mais 2% c’est suffisamment sérieux pour que l’on s’intéresse au devenir de ce projet.
