Augmenter de 3% ses dépenses IT permet de réaliser de sacrées économies…

Une étude du Hackett Group publiée en juin dernier révèle que les organisations qualifiées de « classe numérique mondiale » affichent une dépense technologique supérieure de 3% par rapport aux autres entreprises, ce qui leur permet de réduire de 23% leurs dépenses de technologie, la main-d’œuvre, l’externalisation et les frais généraux des fonctions générales et administratives.

Nous connaissons le cercle vertueux de l’investissement IT au service du business de l’entreprise – les organisations les plus agiles et numériques sont les plus efficientes et affichent les meilleurs ROI – mais en dehors de quelques chiffres globaux liés aux résultats (chiffre d’affaires, EBITDA, marge et bénéfice net) cela relève plus du déclaratif que de l’analytique.

L’étude menée par le Hackett Group vient donc à point nommé pour démontrer comment dépenser plus dans les technologies permet non plus seulement de « gagner plus » mais plutôt de réaliser des économies.

L’étude révèle en effet que les organisations de « classe numérique mondiale » qui affichent les meilleures performances – celles dont les dépenses de technologie et administratives chutent de 29 % – fonctionnent avec 26% d’ équivalents temps plein en moins, réduisent les coûts de main-d’œuvre par équivalent utilisateur final de 33% et réalisent des coûts d’externalisation de 41% inférieurs. Et cela malgré des dépenses supplémentaires de 3 % en technologie par rapport à leurs homologues.

Comment cela est-il possible ? L’étude dissèque le différentiel de 3% afin de l’expliquer : ces entreprises investissent 36% d’argent en plus dans le logiciel en tant que service (aaS), afin d’améliorer l’agilité, la réactivité et la résilience. Elles dépensent également 63% de plus en technologies émergentes telles que le machine learnin, le traitement du langage naturel et la blockchain.

Selon Erik Dorr, VP de la recherche chez Hackett Group, les ROI rapides sur les investissements technologiques seraient dus à « une solide analyse de la valeur et une hiérarchisation des opportunités« , ainsi qu’à des économies importantes liées à l’amélioration continue des principaux domaines de processus de transaction.

L’analyste nous met cependant en garde sur le fait que les investissements numériques ne peuvent réduire les coûts de l’entreprise que si les bons investissements sont effectués de manière stratégique. Les stratégies de données et d’analyse, d’automatisation et de cloud-first sont présentés comme des investissements efficaces… pour commencer.

Le ‘secret’ des organisations qui performent dans la réduction des coûts tiendrait donc l’adoption dans une solide gouvernance des données en place, le déploiement de stratégies cloud, et l’automatisation pour remplacer directement les coûts de main-d’œuvre traditionnels, les cas d’automatisation réussie ciblant les tâches de base et fréquentes et s’appuyant sur la valeur ajoutée ainsi dégagée.

Sans oublier, et ce serait un incontournable, de simultanément retirer les systèmes obsolètes « de manière agressive » afin de maximiser les performances.

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