L’échéance est fixée au 6 novembre… A cette date, la faillite de Cyxtera Technologies pourrait être confirmée. A moins que Brookfield Infrastructure Partners, qui a acquis la participation du fond Axa dans Data4, ne se porte acquéreur…
L’avenir de Cyxtera Technologies va se jouer dans les prochains jours. L’entreprise, à l’origine fusion de l’activité datacenters de CenturyLink avec Medina Capital en 2017, s’est depuis brûlé les ailes en se lançant en 2021 dans une opération hasardeuse de SPAC (Special Purpose Acquisition Company), aussi nommée entreprise de chèque en blanc, une entrée en Bourse sous la forme d’une action commando qui l’a artificiellement valorisée 3,4 milliards de dollars.
Lire « Cyxtera Technologies fusionne avec une SPAC et s’en trouve valorisée à 3,4 milliards $ » que nous avons publié en février 2021.
Aujourd’hui incapable de payer la prochaine échéance de sa dette – 870 millions $ en 2024 – et en situation de dépôt de bilan, Cyxtera s’est placée sous la législation américaine du ‘chapitre 11’ pour gagner du temps et trouver une issue : soit se recapitaliser en laissant ses prêteurs prendre le contrôle, soit en se vendant. L’échéance est fixée au 6 novembre…
Un temps c’est Digital Realty qui semblait intéressé par le reprise de certains actifs. Mais aujourd’hui ce serait Brookfield Infrastructure Partners – l’acquéreur la participation du fond Axa dans Data4, également propriétaire de Compass Datacenters et Dawn Acquisitions (Evoque Data Center Solution) – qui serait sur les rangs selon Bloomberg.
Selon nos confrères de DataCenter Knowledge, citant des « sources confidentielles proches du dossier« , la négociation active avec Brookfield pourrait échouer. Cyxtera se rapproche rapidement de la faillite, l’échéance du chapitre 11 est fixée au 6 novembre… Et après ? Si aucun accord n’est trouvé avant cette date – comprendre si aucun acquéreur n’emporte le morceau ! – , les vautours pourront dépecer la carcasse, entraînant la plus grosse faillite de la jeune histoire des datacenters. Rien de bien grave sur un marché qui pour le moment a le vent en poupe.
