Selon CyrusOne, le personnel sur site et des contractants n’ont pas suivi les procédures standards ! La panne de refroidissement de plusieurs heures qui a interrompu le marché financier des échanges de contrats à terme serait donc d’origine humaine.
Initialement décrit comme une « cooling issue », l’analyse ultérieure de l’incident qui a paralysé une partie du datacenter CHI1 de CyrusOne, dans l’Illinois, qui héberge des plateformes de trading du plus grand opérateur boursier CME Group, a mis en lumière une erreur humaine… Et lancé une alarme sur les marchés financiers.
Selon CyrusOne, le personnel sur site et des contractants n’ont pas suivi les procédures standards de drainage des tours de refroidissement avant l’arrivée de températures froides. Cela a conduit à une surcharge du système de refroidissement, une montée en température, et finalement une surchauffe des serveurs.
Quand la température des salles serveurs a grimpé, les systèmes automatiques de sécurité ont déclenché l’arrêt des équipements pour éviter des dommages, provoquant la coupure des plateformes de trading de CME Group.
L’événement a montré la vulnérabilité critique des infrastructures financières modernes : un simple problème de refroidissement matériel — loin d’un cyberhack ou d’un bug logiciel — a suffi à figer les marchés globaux.
Une alerte pour les marchés financiers
Pour les marchés, l’événement est vu comme un signal d’alarme : même des infrastructures censées être hautement redondantes ne sont pas immunisées contre les erreurs humaines et les défaillances physiques. L’incident rappelle que la sécurité des marchés financiers et du trading électronique ne repose pas seulement sur le logiciel, mais aussi sur l’infrastructure physique — refroidissement, électricité, maintenance… Une faiblesse sur ces « services de base » peut avoir des effets systémiques massifs.

