80 MW, c’est la puissance accordée à Microsoft, Equinix, GDS (premier opérateur chinois de datacenters en Chine) et la joint-venture AirTrunk et ByteDance (TikTok) pour construire quatre nouveaux datacenters à Singapour, qui met ainsi provisoirement fin à son embargo.
La cité-état de Singapour figure, avec l’Irlande et Amsterdam, parmi les hubs de datacenters qui ont mis en place un moratoire sur la construction de nouveaux datacenters. C’est le principal hub régional de datacenters avec 1 000 MW de capacité existante.
Après avoir travaillé à un programme pilote qui a vu plus de 20 dépôts de projets de construction, le Conseil de développement économique (EDB) et l’Autorité de développement des médias (IMDA) ont provisoirement accordé les droits de développer 4 nouveaux datacenters.
- L’annonce a surpris, trois propositions étaient attendues pour 60 MW, et ce sont finalement quatre qui ont été retenues pour 80 MW.
- Les autorité jouent l’équilibre entre opérateurs américains (Equinix qui exploite déjà 5 DC et Microsoft qui dispose de 2 sites) et asiatiques (GDS et la joint-venture AirTrunk qui dispose d’un site hyperscale de 78 MW et ByteDance).
- L’accord porte sur un total de 80 mégawatts de capacité électrique, ce qui devrait porter la part de la consommation électrique des datacenters dans la production locale à deux chiffres.
Le choix de Singapour est stratégique, le moratoire a bloqué durant deux ans les ambitions de l’état a se maintenir en principal hub numérique de l’Asie du Sud-Est. D’ailleurs, le choix des autorités a porté sur des acteurs qui vont soutenir la position de plaque tournante régionale, qui accueillent les câbles sous-marins, et qui se sont engagés à respecter les performances éco-énergétiques et durables imposées par l’Etat qui a obtenu la certification Green Mark DC Platinum.
On notera que EDB et IMDA ont également invité les parties prenantes à soutenir le développement d’une infrastructure de calcul et de connectivité nécessaire pour construire un écosystème d’IA compétitif.
