Les dommages causés aux câbles sous-marins en mer Baltique ne seraient pas du sabotage

Le Washington Post affirme que les enquêtes sur les ruptures de câbles sous-marins qui ont ébranlé les réseaux électriques et de communication en mer Baltique ces dernières semaines seraient des accidents maritimes, mais pas des attaques hybrides de sabotage russe. Une affirmation qui peine à satisfaire…

Les enquêtes continuent, mais selon des responsables américains et européens, si la cause des ruptures de câbles sous-marins en mer Baltique est bien dans des ancres traînées par trois navires – le NewNew Polar Bear immatriculé à Hong Kong, le Yi Peng 3 chinois, et l’Eagle S immatriculé au Cameroun et soupçonné d’appartenir à une « flotte fantôme » -, cela n’aurait été ni intentionnel ni exécuté aux ordres de Moscou.

Les responsables interrogés sous couvert d’anonymat par The Washington Post évoquent des « explications claires » fournies qui mettraient en cause des équipages inexpérimentés servant à bord de navires mal entretenus. Ce qui milite pour des dégâts accidentels, sans preuve pouvant suggérer une responsabilité russe.

Le doute…

La conclusion apportée par ces responsables est loin de faire l’unanimité. Ces accidents peuvent être associés à des opérations qualifiées d’hybrides d’une campagne concertée des services russes. Dont des tentatives d’assassinat de dirigeants d’entreprises allemandes, des incendies dans des usines en Europe, ou encore de placer des bombes incendiaires dans des avions cargo.

La preuve d’un sabotage intentionnel est difficile à trouver, c’est d’ailleurs un des objectifs des opérations hybrides, celui de jeter le doute sans preuve. Pas dans l’esprit cependant des responsables de l’OTAN, qui continuent de pointer la Russie, et entendent multiplier les actions de surveillance en mer Baltique. Le thèse du sabotage demeure donc ouverte…

Quant aux premières enquêtes, elles ont révélé une autre vérité : les navires de la « flotte fantôme », qui permettent à la Russie de continuer de livrer son pétrole, sont en très mauvais état, et les conditions à bord sont déplorables. Le danger ne serait donc pas seulement de laisser faire un chalutage d’ancre… sur plus de 160 km de fonds marins dans deux des cas, et à quelques semaines intervalle, cela fait beaucoup pour de simples accidents dus à l’inexpérience !

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